Diouf Sarr entre bilan et perspective d’endiguement du covid-19

Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’action sociale, s’est rendu hier dans le village traditionnel de Ouakam pour échanger avec la collectivité léboue. Il faut dire que cette localité et celle de Ngor et Yoff continuent d’enregistrer des contaminations liées au coronavirus. Une occasion saisie par le ministre de la Santé pour faire un bilan assez exhaustif par rapport à l’évolution et la maîtrise de la pandémie.

«Le processus de riposte déclenché au Sénégal depuis le 2 mars 2020, est un processus bien maîtrisé par l’État. Ce qui nous a permis aujourd’hui d’avoir des indicateurs que nous pouvons associer favorablement. L’État du Sénégal  a permis de tester depuis le début de la pandémie plus de 53.000 Sénégalais», dit-il. Poursuivant, il ajoute : «Dans ce lot, 4328 ont été déclarés positifs soit 8 % de positivité. Ce qui est un échantillon positif. Parmi les 4328 infectés, il est important de noter que c’est un stock qui s’est constitué pendant 90 jours, soit 3 mois. Dans ce lot, il y a 2588 guéris, contre 1690 qui sont sous traitement».

Non sans faire savoir que «c’est le lieu de féliciter, d’encourager et de remercier les personnels de santé pour leur engagement, leur détermination dans cette riposte. Mais, il s’agit surtout de magnifier l’intelligence stratégique du Président de la République, Macky Sall, qui, à chaque fois, en fonction des circonstances, a pris les bonnes décisions pour nous permettre de réussir la riposte». Selon lui, «la fermeture des frontières, l’arrêt des cours au niveau de l’école et dans les universités, l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu et d’autres prises de décisions, tout cela combiné, nous a permis d’avoir une situation qui fixe les cas à 4328. Si ce n’était pas tout cela, aujourd’hui la situation serait catastrophique».

Abdoulaye Diouf Sarr de signaler également que «nous avons une nouvelle perspective. Et la meilleure perspective à commander est un allégement de l’état d’urgence et du couvre-feu, mais aussi, à renforcer les autres barrières dont le port systématique du masque, la distanciation physique, entre autres». D’ailleurs, il laisse entendre que «si le couvre-feu et l’état d’urgence n’étaient pas allégés, le pays serait dans des conditions où la riposte allait fatiguer et la situation économique, sociale et sécuritaire serait invivable et personne ne pourrait continuer la riposte. Car, on était dans une situation qui était très difficile pour notre personnel de santé d’entrer dans les quartiers pour faire leur travail, tellement qu’il y avait de l’électricité dans l’air. Les populations étaient, d’une certaine manière, offusquées, parce que ne pouvant pas bouger pour aller faire leur travail et ont commencé à se révolter».

Saluant les bonnes mesures prises, à ses yeux, le Sénégal est dans une dynamique pour mieux respirer, insistant sur la nécessité absolue d’avoir un moteur de riposte avec une action communautaire. Ce qui va nécessairement impliquer des zones comme Ouakam, Ngor et Yoff en tenant compte de leurs réalités socioculturelles.

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