Diourbel : De gros “malfaiteurs” attraits à la barre

Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage de véhicule et escroquerie à Mbacké. Les faits se sont passés la nuit du 26 au 27 avril 2019 à Mbacké où ils avaient été pris en flagrant délit dans un entrepôt appartenant à une société de la place, pendant qu’ils étaient en train de vouloir charger 1 câble de 4 kilomètre estimé à 8 millions Cfa.
Après le réquisitoire du procureur de la République qui a demandé la condamnation de l’ensemble des prévenus à 10 ans de travaux forcés, Me Khassimou Touré, avocat de la partie civile, a demandé au tribunal de les condamner à des peines exemplaires pour alourdir la peine et les mettre hors d’état de nuire car, a-t-il fait valoir, ces malfrats ont porté préjudice matériellement et moralement à la société et qui risqueraient encore de mettre en péril le développement de la localité. Il a demandé des dommages et intérêts au montant de 50 millions Cfa pour réparation du préjudice causé à la société de par leurs agissements.
Quant aux avocats de Pape Gora Mbengue et de Sidy Bara Mbengue, Me Khaly et Me Diongue, ils ont plaidé pour la relaxe pure et simple de leurs clients, estimant que rien ne pouvait justifier la culpabilité de leurs clients en association de malfaiteurs, parce que ne connaissant ni d’Adan, ni d’Ève le sieur Bassirou Sarré, du nom du taximan qui les avait déposés à l’entrepôt, et soutiennent qu’il n’y a “réunion” que si les prévenus se connaissaient et s’étaient concertés au préalable. Ce qui n’est nullement le cas ici professent-ils.
Pour l’avocat du chauffeur de taxi, Bassirou Sarré, son rôle s’arrêtait tout simplement à les déposer comme l’aurait fait n’importe quel taximan. Il a demandé la relaxe de son client au bénéfice du doute.
Pour Modou Ndiaye, son avocat, Me Djiby Diallo, a aussi plaidé non coupable et a également demandé la relaxe de son client, en soutenant que celui-ci client ne pouvait imaginer que le matériel qui lui était proposé n’appartenait pas aux prétendus propriétaires ; et il n’a eu le tort que de postuler tout simplement à son acquisition. Il ajoute que son client est le seul prévenu qui n’a pas varié dans ses déclarations jusque devant le juge d’instruction comme ici à la barre. Il a demandé que le tribunal tienne compte de sa bonne foi.
La sentence est mise en délibéré pour aujourd’hui.

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