La mer continue à tuer les candidats à l’émigration irrégulière qui veulent coûte que coûte rallier l’Europe par la voix illégale. Une situation qui pousse certains acteurs politiques à mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures concrètes pour assister à la jeunesse. En effet, après la sortie de l’ancien premier ministre Amadou Ba et de celle de Bougane Gueye Dany, c’est au tour du député Abdou Mbow de prendre sa plume pour interpeller le premier ministre Ousmane Sonko à travers une lettre salée. «Il nous est difficile encore une fois de faire face à une tragédie nationale, qui a vu près d’une centaine de nos compatriotes périr en mer au large des côtes mauritaniennes», a écrit le parlementaire
Puis il ajoute : «nous ne sommes plus au temps de la campagne présidentielle durant laquelle, adossé à votre manque d’expérience, vous promettiez à chaque jeune de ce pays une allocation mensuelle de 150.000 francs, pour leur éviter de prendre la mer et de fuir ce pays, dont les dirigeants selon vous, n’avaient aucune solution alternative pour la jeunesse». «Maintenant que vous êtes à la tête du gouvernement du Sénégal, ajoute le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, quelles solutions propose-t-il à cette jeunesse désemparée, pour mettre fin à ce phénomène ? «Peut-être que si vous aviez sacrifié à la possibilité de venir devant la Représentation Nationale pour faire, conformément à la Constitution, votre Déclaration de Politique Générale et ainsi y décliner vos orientations, votre cap et vos objectifs, cette jeunesse aurait pu les considérer comme une boussole plus certaine que celle des passeurs et faiseurs de morts aux mains desquels la déception face à un régime qui entame son mandat par le mensonge et la fourberie, les aura abandonnés», indique-t-il.
Dans sa lettre adressée au chef du gouvernement, Abdou Mbow se dit impatient de voir ce dernier apporter une réponse face à ce phénomène. «Il devient urgent, Monsieur le Premier ministre de me dire comment comptez-vous prendre comme mesures et politiques à engager, sans délai, pour cette brave jeunesse à qui la bonne foi a été abusée par vos utopiques promesses. Le pays et tous ceux qui n’avaient pas lu votre livre ‘’SOLUTIONS’’ attendent les vraies solutions, celles qui, entre autres, empêcheront ces drames récurrents. J’attends avec impatience votre réponse que je souhaite claire et précise sur cette situation de la jeunesse, traversée par un sentiment de déception et d’abandon», conclut-il.