Faut-il en rire ou en pleurer ? En tout cas, la nouvelle tombée hier annonçant la dissolution du gouvernement, semble aujourd’hui source de miracle, pour beaucoup de militants. De nombreux ministres, devenus « inaccessibles et arrogants» peu après leur nomination à leur poste, sont aujourd’hui dispos à répondre non seulement sur leur numéro de fonction, mais aussi leurs anciens numéros, fonctionnels maintenant. Comme une « réouverture des frontières » ils sont devenus « joignables » depuis hier…
D. S militant d’un parti membre de la Coalition Benno Bokk Yakaar qui a joint Leral.net, explique comment était grande surprise, quand cet « ami » très proche l’a appelé. Durant la période électorale, il recevait non seulement très souvent de ses nouvelles, mais pour le reste des militants aussi, l’homme était très ouvert. Et mieux, avec leur plan de campagne, ils étaient souvent ensemble.
« Mais à peine quelques jours après sa nomination, son ancienne puce ne fonctionnait plus, mais le pire est qu’après avoir eu son nouveau numéro, après deux ou trois échanges, il ne répondait plus. Soit son téléphone sonne dans le vide, soit il ne sonne pas ».
Pourtant le cas « du ministre de D. S. » est loin d’être un cas isolé. D’autres militants confirment et expliquent que même, le pire avec ces « arrogants ministres ou députés», c’est quand ils sont issus d’une localité intérieure du pays.
« Non seulement, ils sont injoignables, mais même quand ils apparaissent dans certaines localités, si ce n’est pas en mission officielle, c’est comme s’ils venaient en cachette. Pourtant, ils gagneraient à communiquer davantage, car les cas d’urgence se signalent des fois, nécessitant une solution d’urgence pour le bien de tous », corse Mamadou D.
Et d’autres militants frustrés par ces ministres notent à juste titre, que « la colère des populations avec les problèmes fonciers, les inondations et même la précarité en cette période de pandémie, auraient eu des solutions provisoires et urgentes, si certains responsables étaient plus accessibles ».
Malheureusement, se désole D.S., ils oublient que même le président qui les choisit, est d’abord élu par le peuple et que nul pouvoir n’est éternel.
Une leçon pour ceux qui seront appelés à travailler dans le prochain gouvernement ?
« Qui vivra verra », dit l’adage !