La nouvelle est tombée comme un violent coup de massue. En ce dimanche 22 mars 2020, alors que le Sénégal continue de subir un stress permanent, une peur aux longues cornes avec la propagation continue du coronavirus (covid-19), l’on annonce la perte d’un homme de cœur. Un homme bon et de bien, un homme qui ne connaît que le bien pour avoir toujours vécu bon et dans le bien. Journaliste de grande dimension qui a affûté ses armes à la radio Oxy-jeunes, Mamadou Ndiaye Doss aura également fait les beaux jours de Walfadjri avant d’atterrir au groupe Dmedia.
Courtois, toujours jovial, il a été la symbiose de la joie de vivre, du partage, de la solidarité, de l’humilité. Partout présent lorsqu’il s’agit d’accomplir son travail de journaliste, la véracité de ses propos – pour ne pas dire ses positions claires – était certes diversement perçue ; mais tout le monde avait le même mot fin au bout de la langue : il est un homme bon.
Courageux jusqu’au bout des ongles, Mamadou Ndiaye Doss savait donner du rythme à ses gestes, à savoir : donner sans rien attendre, inviter sans rien attendre, distribuer sans rien attendre, et surtout, donner le sourire à tous ceux qui en avaient besoin.
Autour des parties de thé, grand Doss comme je l’appelais, aimait organiser les débats autour de thématiques dont l’objectif n’était autre que le partage d’idées. Autrement dit, aller dans le sens de prodiguer les bons conseils, la bonne information au profit de ceux qui lisent, écoutent et suivent à travers le petit écran.
Alité pendant plusieurs semaines, il n’avait rien perdu de sa joie de vivre. Je me souviens de ce dimanche, lorsque je suis allé le voir à la clinique où il était interné, peu avant qu’il ne prenne l’avion à destination de l’Espagne, pour espérer de meilleurs soins. Stressé et les larmes aux yeux, il avait pourtant réussi à me tirer le petit sourire devant son oncle paternel et son jeune frère.
Doss, en réalité – en vérité ! – n’aura été qu’un homme bon, de bien et qui le restera pour de bon. Il a mené des combats pour le triomphe de la vérité, il a essuyé des critiques en portant haut la voix des sans voix. D’une grande générosité intellectuelle, il a formé et a réussi à bien former des générations de jeunes journalistes. À lui seul, il leur a inculqué le savoir, la fierté de pratiquer le métier, non sans leur dire ce qu’ils peuvent faire pour faire savoir juste et vrai, tellement son savoir-faire n’était plus à prouver.
Il est vrai que le monde de la presse, et particulièrement le groupe Dmedia, a perdu un homme de grande dimension. Mais à coup sûr, ce sont les auditeurs, téléspectateurs et populations des coins et recoins des localités les plus reculées du Sénégal qui ont perdu un homme de cœur.
Cinquante ans (50) d’une vie bien remplie ! Que Doss, à jamais, Mamadou Ndiaye, pour toujours, Vive Éternellement dans le Plus Haut des PARADIS.