Le dossier du Centre des oeuvres universitaires de Dakar (Coud) qui a défrayé la chronique au courant de l’année 2015, a été évoqué hier par le procureur de la République. C’était lors d’une conférence de presse qui a eu pour cadre le Palais de justice Lat Dior de Dakar.
Selon Serigne Bassirou Guèye, le parquet a buté sur quelques difficultés, relativement au principe sacro-saint du contradictoire. À l’en croire, il ne pouvait pas se dérober de ce principe si cher en matière de droit pénal. C’est la raison pour laquelle, le maître des poursuites a indiqué, afin d’éclairer l’opinion publique, que ce dossier de détournement présumé de deniers publics concerne en réalité deux montants de plus de 127 millions Cfa et de 82 ou 89 millions Cfa, imputable respectivement à un commissaire-priseur et à l’ancien directeur du Coud Cheikh Oumar Hann, au chef du service de l’approvisionnement et l’Agent comptable.
Selon le procureur, le directeur du Coud, au moment des faits, n’a pas été entendu ni reçu le rapport d’enquête l’incriminant. C’est ce qui explique, à l’en croire, le renvoi du dossier à l’Ofnac qui avait été saisi en son temps par des dénonciations anonymes. Et ce, selon le parquetier en chef, pour que le principe du contradictoire soit scrupuleusement respecté.
Il a cependant rassuré les justiciables, en soulignant que le parquet n’a jamais fermé les yeux sur cette affaire. Dans la foulée, Serigne Bassirou Guèye a révélé que quelque 17 dossiers similaires sont actuellement sur sa table, en phase d’instruction.