Excaf Telecom traine Startimes devant le Cnra

Par la voix de son président directeur général Sidi Oumar Massar Diagne, le groupe Excaf Telecom conteste devant le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra)  la validité de la convention  de sponsoring conclue par la société  Startimes  et la Ligue Sénégalaise de football professionnel. A travers une correspondance envoyée ce lundi 5 novembre au président du Cnra Babacar Diagne, le groupe Excaf dit sa stupéfaction d’avoir appris dans la presse l’existence de ce contrat alors qu’à sa demande, le Cnra a clairement relevé que Startimes ne peut légalement exercer aucune activité audiovisuelle à la date d’aujourd’hui sur le territoire national. « L’article 3 de la loi 2017-27 du 13 juillet 2017 identifie 3 catégories d’acteurs de la chaine de valeurs du secteur audiovisuel à savoir les éditeurs de services, les opérateurs de diffusion et les distributeurs de service. Or Startimes ne dispose d’aucune habilitation légale pour se prévaloir de l’une de ces qualités. Il est à relever qu’elle se prend comme un distributeur de services audiovisuels en violation de toute légalité. De ce fait toute publicité entreprise par cette dernière est une violation flagrante et téméraire de l’article 106 du Code de la Presse sur l’application duquel vous avez l’honneur et le privilège de veiller. Ainsi tout éditeur de service audiovisuel qui diffuserait des images  de publicité de Startimes au Sénégal est complice de cette violation de la loi » dénonce le groupe Excaf Telecom.

 

Du reste Sidi Oumar Massar Diagne invite le Cnra à constater que la ligue de football professionnel se doit, comme délégataire de mission de la fédération sénégalaise de football, de respecter les règles de passation de marchés publics sur toute commande publique. Fort de ces arguments, le groupe Excaf Telecom requière par ailleurs que le régulateur de l’audiovisuel constate la nullité de sponsoring pour violation de la loi et prescrive à tous les éditeurs de services audiovisuels de ne pas diffuser une publicité concernant Startimes ». La même source note en définitive que « l’inaction et l’inertie seront, à tout le moins, l’affirmation de l’inexistence d’un cadre légal sénégalais auquel des entreprises étrangères peuvent se dérober, d’une législation qu’elles peuvent bafouer, d’autorités de régulation qu’elles peuvent défier non pas clandestinement mais en s’autorisant d’en faire même la publicité ».

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