Sur la question du 3e mandat, le pouvoir n’entend pas laisser la rue aux opposants et à la société civile. Au mouvement des Forces vives de la nation (F24), Doudou Ka et ses camarades de la mouvance présidentielle ont lancé la Convergence des démocrates pour la sauvegarde de la République (S24). Une réplique aussi sur le terrain puisqu’ils comptent organiser un rassemblement à la Place de la Nation le 27 mai prochain, après celle du F24 le 12 mai dernier.
En riposte aux leaders de l’opposition et de la société civile réunis autour du Mouvement des forces vives du Sénégal (F24) pour combattre toute idée de 3e mandat, le pouvoir entend imposer le bras de fer sur le même terrain. Dans une déclaration rendue publique hier, c’est avec le même schéma que la Convergence des démocrates pour la sauvegarde de la République (S24) a décidé de se lancer au combat politique.
« Nous donnons rendez-vous à tous les républicains, les militants et sympathisants de la grande majorité présidentielle, à tous les concitoyens, le samedi 27 mai 2023, à la Place de la Nation pour un grand rassemblement national, un grand moment de vérité pour faire barrage à ceux qui veulent consumer la République », ont repliqué Doudou Ka et ses camarades.
Estimant que « le suffrage universel n’a jamais été aussi menacé par ceux qui contestent la candidature du Président Macky Sall », les membres de la plateforme S24 comptent s’ériger en bouclier autour de leur leader. « Car ce qui se joue à travers l’élection de 2024, c’est le choix de la stabilité contre l’aventurisme, le choix de la République contre l’obscurantisme, le choix de la démocratie contre l’anarchie, le choix d’un Sénégal un et indivisible, fort et respecté dans le monde contre celui d’un Sénégal du populisme et de la radicalisation, replié sur lui-même », ont-ils développé comme argument contre celui brandi par le F24.
Sur l’autre front ouvert par le leader du Pastef, reclus à Ziguinchor, dans ses déboires judiciaires, Doudou Ka et Cie, qui déplorent la mort d’un policier dans cette ville, ne comptent pas reculer.
« Entre les appels incessants à l’insurrection et à la désobéissance civile, les accusations d’assassinat portées contre nos forces de sécurité et de défense, jamais dans l’histoire, le Sénégal n’avait connu une telle industrialisation des dérives antirépublicaines, de la manipulation, de la diffamation et de la violence », a exposé la Convergence des démocrates pour la sauvegarde de la République.