Sa démission et celle de Yékini des vagues de contestations au sein de la lutte ont été les points les plus saillants du face-à-face qui a opposé dans la matinée d’hier Alioune Sarr à Babacar Fall à l’émission «Grand Jury» de la Rfm. Le président du Comité national de gestion de la lutte (Cng) dit qu’il partira le jour où Dieu décidera que sa mission se terminera.
Par Pape Moussa TRAORÉ
Il est sans doute «l’homme de la semaine». Ce, après avoir été indexé et même déclaré son départ à la tête de l’instance du sport de chez nous. L’occasion a été pour le président du Comité national de gestion (Cng) de la lutte de déclarer qu’il n’envisageait pas de démissionner de ce poste, malgré les nombreuses critiques dont il est l’objet. «Tant que l’autorité (le ministère des Sports, Matar Bâ, Ndlr) me fera confiance, ce que les gens n’aiment pas entendre, je répondrais toujours présent pour mon pays. Ceux qui connaissent la lutte savent qu’Alioune Sarr n’en a pas d’intérêts. «J’ai une mission pour mon pays qui m’a été confiée et qui a démarré en mars 1994 sous les regards de beaucoup de ministres. Et personne ne peut m’empêcher de le faire, je dis bien personne. Pour ma démission, tout reste entre les mains de Dieu, puisque je suis un croyant, je n’ai pas d’intérêt personnel à gagner dans la lutte. J’ai confiance en Dieu, c’est Lui qui décide de tout. On me tue mais on ne me déshonore pas. Le jour où je serai convaincu que j’ai atteint mon seuil d’incompétence, je partirai», a-t-il soutenu.
Alioune Sarr a dénoncé le manque d’élégance du lutteur du cinquantenaire. «Moi je n’ai pas l’habitude de laver le linge familial en public. J’ai une embarcation et j’ai mes façons de gérer. Chacun est libre de partir. Mais l’élégance voudrait qu’on nous tienne au courant. Yékini n’a jamais exposé ses vœux devant nous».
Sur le cas des sanctions prises à l’encontre de certains arbitres de lutte, Alioune Sarr a fait savoir que «c’est une commission du Cng chargée des règlements et pénalités qui a pris les décisions». Selon Alioune Sarr, les arbitres concernés par les sanctions avaient la possibilité de faire appel des décisions du comité, mais ils ont préféré en parler dans les médias. «On ne peut pas être dans un système et être contre ce système», a-t-il dit.