E. Diaz, 23 ans, abuse d’une fillette de 16 ans

Entre haine et regret, les sentiments étaient partagés pour le prévenu Eric Diaz, qui comparaissait hier, vendredi 13 octobre, à la barre du tribunal d’Instance de Dakar. Il est accusé de détournement de mineure, au préjudice de sa dulcinée A. Mbengue, âgée de 16 ans. Il sera fixé sur son sort le 18 octobre prochain.

Retour sur les faits. Le 19 septembre dernier, alors qu’il venait de rentrer de son travail, M. Mbengue était surpris de l’absence de sa fille aînée, A. Mbengue. Ne se doutant de rien, il l’appelle pour savoir qu’est-ce qui la retenait, vu que cette dernière lui avait demandé la veille la permission d’aller à l’anniversaire d’une amie, mais en vain. Plus les heures passent et toujours pas de nouvelles de la jeune fille. Inquiet, il décide alors de la déclarer  à la police, pensant qu’elle avait disparu. Après 24 heures de recherche intense, il reçoit un coup de fil de son domicile qui l’informe du retour de la jeune fille. Mais quelques minutes après son arrivée, A. Mbengue n’était plus là. Il interrogea sa femme qui lui répondit qu’elle lui a ordonnée  de retourner  d’où elle venait.

Sans s’alarmer, il retourne dans sa chambre croyant qu’elle était chez un de leurs voisins. C’est une demi-heure après, que le pater décide d’envoyer sa cadette cherché sa sœur et celle-ci revient pour dire qu’elle n’était pas là. Le père de famille s’approche à nouveau des limiers qui après plusieurs recherches, vont parvenir à mettre la main sur elle. Interrogée, l’adolescente affirme s’être invitée chez son petit ami Eric Diaz. Qui entendu à son tour, avoue n’avoir pas eu échos d’une quelconque recherche à l’encontre de celle-ci. Il sera par la suite placé en détention.

La victime a perdu sa virginité à 13 ans

A la barre, A. Mbengue est revenue sur sa présumée disparition. «J’avais demandé à mon père la permission d’aller à l’anniversaire d’une copine, mais je n’y suisé pas allée. Je m’étais retrouvée chez Eric avec qui je suis restée au delà de 21 heures. j’ai ensuite décidé de rentrer, et une fois à l’arrêt du bus on m’apprend que les bus ne desservaient plus à l’heure qu’il fait. Je suis retournée chez lui et là je l’ai convaincu de me laisser passer la nuit là-bas et il a cédé. Le lendemain, quand je suis rentrée chez moi j’ai croisé ma mère qui m’a dévisagé et qui par la suite m’a demandée de ranger mes affaires et de retourner là d’où je venais. Je suis alors partie chez un cousin avant d‘aller voir Eric pour lui expliquer que mes parents m’ont chassée de la maison. Et comme il faisait nuit il m’a dit de rester», raconte la victime. Des allégations qui ont été contestées par le prévenu.

«Je l’ai connue par l’intermédiaire d’un ami et c’est au mois de juin qu’on a commencé à sortir ensemble. Ce jour là elle est venue chez moi comme à ses habitudes et après m’avoir quitté elle m’a appelé en pleurs pour me dire qu’elle revenait. Je l’ai attendue et quand elle est arrivée,  je lui ai demandée d’où elle venait et elle m’a expliqué que ses parents l’ont chassée. C’est pourquoi je l’ai laissée dormir sans aucune mauvaise intention. En plus, elle m’avait promis de rentrer chez elle, le lendemain de bonheur. En outre, je ne savais pas qu’elle était mineure puisqu’elle m’avait dit qu’elle avait 19 ans», s’est t-il dédouané.

A la question du juge de savoir s’il avait couché avec elle, il répondit «oui on a couché plusieurs fois mais elle n’était plus vierge au moment où on commettait l’acte». Des dires qui ont été confirmés par la victime qui atteste avoir perdu sa virginité à l’âge de 13 ans. Une révélation qui a laissé toute la salle ébahie.

Le parquet réprimande le père

Lors des débats d’audience, le ministère public s’en est ouvertement pris au prévenu. «Tu savais bien qu’elle était mineure et au lieu de te conduire en responsable en la ramenant chez elle, tu as préféré la consoler en couchant avec elle», crache la procureure. « Et toi en tant qu’aînée de ta famille, tu as trahi la confiance de ton père en te comportant comme tu l’as fait», s’est-elle adressée à la victime, avant de réprimander le père d’être «nonchalant» envers ses enfants. «M. Mbengue, il faut revoir votre attitude avec vos enfants car vous venez d’entendre de vous même tout ce dont elle est capable», lui a-t-elle signifié.

Prenant la parole, la défense a plaidé pour une relaxe de son client, car selon elle, le tribunal ne dispose pas d’assez d’éléments pouvant incriminer son client. L’affaire est mise en délibéré au 18 octobre prochain.

 

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