Malgré les manifestations de pression des élèves, le Cusems et le Saemss n’ont pas encore décidé de renoncer à la grève. Ils entament ce lundi, leur 7éme plan d’actions pour pousser le gouvernement à respecter les accords de 2018 et corriger les «inégalités» dans le système de rémunération des agents de la Fonction publique.
La colère des élèves du Sénégal dans la rue, n’aura rien donné. Le Cusems et le Saemss enchaînent les mots d’ordre de grève pour exiger la correction du système de rémunération dans la Fonction publique, le respect du protocole d’accord du 30 avril 2018. Ils ont décrété aujourd’hui, un débrayage à 9 heures suivi d’Assemblées nationales d’établissements. Mardi et mercredi, l’arrêt des cours est annoncé à la même heure, 9 heures. Le jeudi, les syndicalistes vont faire une grève totale pour ce 7ème plan d’actions. Dans le même sillage, le maintien du boycott de toutes les évaluations, des activités d’éducation physique et sportive et des cellules pédagogiques, reste intact. Une marche nationale des enseignants du Sénégal est prévue le 17 février à Ziguinchor, au Sud du pays.
Mercredi dernier, les élèves des collèges et lycées publics du Sénégal ont organisé une marche nationale, pour exiger le retour de leurs professeurs dans les salles de classes. A Dakar, Kaolack, Mbour, Mbacké, entre autres villes, les potaches ont crié leur mécontentement face au mutisme de l’Etat sur les revendications des enseignants, en grève depuis presque quatre mois. Dans la capitale, ils ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes à la Place de la Nation, ex Obélisque, à Colobane. En 2018, les syndicats les plus représentatifs, par le biais de leurs secrétaires généraux et Mahammad Boun Abdallah Dionne, le Premier ministre d’alors, ont tenu plusieurs rencontres pour des solutions à la crise qui secoue le système éducatif sénégalais depuis des années.
Admis à la table des négociations sur la base des élections de représentativité, les syndicats membres du G7 tiennent aujourd’hui un point de presse. Après plusieurs rencontres avec le Premier ministre avant la suppression de ce poste, la question de l’indemnité de logement reste toujours le point d’achoppement. Le gouvernement a accepté de faire passer l’indemnité de 60 mille à 75 mille, soit une augmentation de 15 000 F Cfa. Somme que les syndicalistes trouvent toujours dérisoire. Autres points, c’est la question des passerelles, les lenteurs administratives, le paiement des rappels.
En attendant, les négociations n’ont pas encore débuté. Avec le rétablissement du poste du Premier ministre, les discussions pourraient permettre d’apaiser le climat social à l’école.