Émeutes de mars 2021 : Les gérants des stations-service saccagées fustigent le mutisme de l’Etat et menacent de fermer, si…

L’Association des gérants de stations-service du Sénégal exprime son désarroi et sa désolation, face au mutisme des autorités étatiques, notamment les ministères de tutelle (du Pétrole et des Energies, et du Commerce) ainsi que les lenteurs dans la diligence de leur dossier, suite au saccage et pillage de leurs biens, lors des émeutes de mars dernier.

Face à la presse, ce mardi 16 novembre 2021 à Dakar, ces gérants, victimes de cette injustice, menacent de fermer leurs essenceries, si l’Etat ne réagit pas.

En effet, depuis la triste mise à sac incompréhensible et inacceptable de leurs stations et le simulacre de réunion avec les autorités susmentionnées, le dossier est resté en l’état.

Ainsi, aucune perspective ne s’offre à ces vaillants Sénégalais qui ont investi des millions de francs pour gagner dignement leur vie.

«On a eu à rencontrer le ministre du Pétrole qui nous a reçus avec l’ensemble des compagnies pétrolières. Ensuite, on a rencontré le ministre de tutelle, en l’occurrence celui du Commerce, qui nous a reçus également avec son staff. Ils nous ont demandé de fournir des dossiers de constat d’huissier et d’évaluation des dégâts. Voilà maintenant presque un an que l’ensemble des gérants de ces stations-service sont dans le désarroi total», fustige Ibrahima Fall, Secrétaire général de ladite association, en présence de ses collègues victimes.

Il ajoute : «Des constats d’huissier ont été déposés, l’évaluation des stocks a été faite. Tout a été remis au ministère du Commerce. Nous ne comprenons pas pourquoi depuis lors, il n’y a pas eu de réaction par rapport à cette situation. C’est inadmissible que des Sénégalais bon teint puissent mettre leur argent dans des stations et qu’elles soient saccagées par des Sénégalais et qu’on ne puisse pas faire un geste.»

55 stations-service saccagées et pillées

Selon lui, 45 stations Total, huit stations Vivo, une station Ola et une station Puma ont été saccagées et pillées par des manifestants, et les pertes sont estimées à 1 milliard 100 millions de francs Cfa. Et tous les gérants de ces stations-service sont presque au chômage, sans compter le personnel qui tourne au tour de 454 agents.

Ibrahima Fall signale que l’Etat du Sénégal est garant des personnes et des biens. Et l’assurance ne prend pas en charge les émeutes.

Face à cette situation, ils ne demandent que la réaction de l’autorité. «Nous réclamons à ce que l’Etat du Sénégal puisse faire un geste envers ces victimes, qui sont restées depuis lors sans travail. Nous sommes des Sénégalais. Nous sommes des citoyens et on nous doit cela. Nous avons été patriotes jusqu’au bout, en maintenant le personnel de ces stations-service saccagées et pillées afin qu’il ne soit pas en chômage», plaide le secrétaire général.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here