L’ancien directeur sportif de la Fédération espagnole de football (RFEF), Albert Luque, a levé le voile sur les coulisses du choix de Lamine Yamal de représenter l’Espagne plutôt que le Maroc, révélant les pressions exercées et les enjeux qui ont entouré cette décision.
«Ce n’était pas un cas simple», confie Albert Luque. Lamine Yamal, talent précoce du FC Barcelone, avait la possibilité de choisir entre la sélection espagnole et l’équipe nationale marocaine. Finalement, le jeune attaquant de 17 ans a opté pour la Roja, avec laquelle il a été sacré champion d’Europe l’été dernier. Mais sa décision avait été prise bien avant ce sacre.
«L’entraîneur marocain est venu spécialement pour le convaincre, et même le gouvernement marocain a tenté de le persuader», raconte Luque dans l’émission El Larguero sur la Cadena Ser. «Quand nous lui avons parlé, il m’a dit : ‘Je veux être champion d’Europe. Je reçois des pressions de toutes parts, mais je veux jouer pour l’Espagne’.»
Si Lamine Yamal semblait déterminé, son père, lui, était plus hésitant. «Il était plus compliqué», reconnaît Albert Luque. «Il m’a dit qu’ils allaient le tuer au Maroc, qu’il subissait des pressions incroyables. Il m’a confié des choses qu’il vaut mieux ne pas répéter.»
En revanche, la mère du joueur a joué un rôle clé dans cette décision. «C’est la personne sur laquelle Lamine s’appuie le plus», explique Luque. «Elle m’a demandé si nous voulions vraiment qu’il joue pour l’Espagne. Je lui ai menti en lui disant que c’était parce qu’il était très préparé et non pour écarter le Maroc», avoue Albert Luque.
Né à Mataró, à une trentaine de kilomètres de Barcelone, Lamine Yamal a rejoint la Masia à l’âge de sept ans. Lancé en professionnel par Xavi alors qu’il n’avait que 15 ans, il n’a cessé de battre des records de précocité. Il est devenu le plus jeune buteur de l’histoire de la Liga et le plus jeune joueur à représenter l’Espagne et à inscrire un but sous les couleurs de la Roja.