Entrée en vigueur de la loi sur le plastique : les acteurs dénoncent…

Par Binta BÂ

 

Depuis quelques jours, d’importantes saisies de produits en plastique sont opérées par le département de l’Environnement. Ce qui se comprend, car le Sénégal a récemment voté une loi contre le plastique. Entrée en vigueur, aucune surface n’est épargnée. Seulement, un tel acte est fortement dénoncé par l’Association des commerçant et industriels du Sénégal (Acis), qui a totalement démonté Abdou Karim Sall, chef du département de l’Environnement à travers une déclaration dont nous avons reçu copie.

«Pour un bref rappel historique, il y avait une loi datant de 2015 qui interdisait la production, l’importation et la commercialisation de certains types de sachets plastiques. Ce qui veut dire qu’il y en a d’autres types de sachets qui ne faisaient pas l’objet d’aucune interdiction. Ainsi, nous avons importé sous l’emprise de cette loi de 2015, ces derniers types de sachets plastiques. Donc, nous sommes dans la légalité la plus totale», a d’emblée soutenu Abdourahmane Syll, président de l’Acis. Poursuivant, il ajoute : «Malheureusement, à notre grande surprise, une fois nos marchandises arrivées au port et dans les frontières, la douane nous dit qu’il faut une autorisation préalable du ministre de l’Environnement. Ce dernier refuse de délivrer ces autorisations pendant plus de 3 mois et bien avant que la loi de 2020 déjà en vigueur ne fusse adoptée».

Montant au créneau, M. Syll laisse entendre que «pendant tout ce temps, nous supportions des charges supplémentaires liées aux surestaries, aux frais de magasinage et autres qui s’élèvent à des montants inestimables». À l’en croire, «entre temps, le ministre a donné son aval pour la déclaration en douane de nos marchandises qui étaient jusque-là bloquées. Ceci, il ne l’a fait qu’à dix jours de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi. Maintenant, une fois que nous avons commencé à commercialiser nos produits, il procède à des opérations de saisies avec son équipe que nous qualifions d’association de malfaiteurs».

Clamant qu’ils font face à une «escalade de la violence institutionnalisée», pour le président de l’Acis, «face à une telle injustice, nous n’allons pas nous laisser faire. Il va nous trouver sur son chemin s’il ne revient pas à la raison. Nous interpellons le président de la République pour qu’il rappelle à l’ordre le plus rapidement son ministre de l’Environnement». Par ailleurs, il est revenu sur la décision du Préfet de Dakar de fermer certains marchés au profit des grandes surfaces. «Nous considérons que c’est une décision inopportune qui sera lourde de conséquences», a notamment défendu Abdourahmane Syll.

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