«Environ 1000 tonnes de semences d’arachide collectées…»

La Sahélienne d’entreprise, de distribution en agrobusiness (Sedab) est en train de jouer sa partition dans la sauvegarde du capital semencier. À ce jour, 6 janvier, «un peu moins de 1000 tonnes de semences d’arachide certifiées sont collectées au niveau des 28 points de collecte créés par la société dans la région de Kolda». Contre «400 tonnes environs collectées en zone centre», où l’hivernage n’a pas été au rendez-vous à certains endroits. La révélation est du directeur de la Sedab. Cependant, Moulaye Kandé signale «une contrainte majeure» relative au problème de financement de cette campagne. Un problème qu’il urge de régler pour permettre à cette société, spécialisée dans la multiplication de semences depuis plus de trente ans, d’atteindre ses prévisions de collecte fixées cette année à «3000 tonnes de semences certifiées».

«Nous ne sommes pas allés à la campagne avec les mêmes moyens. Il y a des opérateurs étrangers qui sont très puissants. Mais, nous les locaux, sommes confrontés à un problème financier sérieux cette année», a fait savoir M. Kandé. En effet, jusqu’à la date du 2 janvier dernier, «on n’a pas réglé tous les problèmes financiers liés à nos activités» pour cette campagne en cours, a-t-il ajouté.

Toutefois, cet économiste de formation compte beaucoup sur un partenaire de longue date, en l’occurrence Lba (l’ancienne caisse nationale de crédit agricole du Sénégal-Cncas) pour régler cette épineuse question. Avant de souhaiter de tout cœur, dans la foulée, qu’«une issue heureuse soit trouvée à ce problème à la réunion prévue à Dakar ce lundi 6 janvier».

Moulaye Kandé de revenir sur les innovations en cours depuis trois ans, avec l’introduction de nouvelles variétés dans le programme de multiplication de semences que déroule la Sedab. Des variétés aux résultats «très prometteurs» qui sont le fruit d’une recherche financée par l’État et ses partenaires. Sans oublier la subvention des semences et des engrais mis à la disposition des producteurs et les efforts faits dans la mécanisation en cours, entre autres.

Toutes choses qui font dire au patron de la Sedab qu’il serait dommage que tous ces efforts consentis soient vains et qu’«on perde notre capital semencier».

 

«Il faut une réflexion sur l’avenir de la filière arachidière»

 

Au regard de l’attraction que crée la filière arachidière, avec la présence de plus en plus grandissante d’acteurs dont des étrangers, une réflexion est nécessaire, a suggéré M. Kandé. Car, «les huiliers, les exportateurs, les semenciers, entre autres, sont tous demandeurs de l’arachide qui est un des rares produits qui a un coefficient extraordinaire. C’est une filière très rentable qui génère beaucoup d’emplois», renchérit l’économiste. D’où son souhait d’organiser une réflexion sur cette filière arachidière qui, de l’avis de Moulaye Kandé, peut être d’un grand apport dans l’économie du pays, à côté du pétrole et du gaz, qui sonnent à l’horizon.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here