Exploitation irrégulière de débit de boissons : Trois dames quadragénaires vendaient du “Seungue”

Accusées de vente d’alcool sans autorisation, Anna Mané, Marie Angélique Mané et Ernestine Gomis ont été attraites hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Jugées coupables, elles ont été condamnées à 3 mois dont 10 jours de prison ferme.

Anna Mané, Marie Angélique Mangé et Ernestine Gomis ont été condamnées à 3 mois dont 10 jours de prison ferme pour le délit de vente d’alcool sans autorisation. Les prévenues avaient loué une maison à Grand Yoff pour s’adonner, en cachette et à l’insu des autorités étatiques, à la vente d’alcool.

Interrogées, elles ont reconnu formellement les faits. Âgée de 40 ans, Anna Mané, célibataire et mère de 5 enfants, avoue qu’elle vendait l’alcool local appelé «Seungue» en wolof dans son domicile à Grand Yoff, quartier Arafat.

A l’en croire, cette boisson n’a pas une forte teneur d’alcool qui peut rendre ivre ceux qui en consomment. Dans la même veine, elle reconnaît aussi avoir pris en location cette maison pour mener ses activités commerciales.
Lavandière auparavant, elle a cessé cette activité à cause d’une intervention chirurgicale avant de se lancer dans la vente d’alcool.

A son tour, sa coprévenue, Marie Angélique Mané, informe avoir commencé la vente d’alcool avec un bidon de 20 litres.. Quant à Ernestine Gomis, elle gérait un restaurant avant de se tourner vers la vente d’alcool. Elle mène ses activités à Grand-Yoff, dans une baraque. Elle vend du vin de palme et du jus d’acajou qu’elle achète en Casamance.

Considérant que les faits ne souffrent d’aucune contestation, le ministère public a requis un mois de prison ferme et une amende de 100.000 Fcfa contre les trois prévenues.

Me Iba Mar Diop qui défendait les mises en cause a sollicité une application bienveillante de la loi en leur faveur. A l’en croire, les prévenues savent pertinemment que les conditions d’hygiène ne sont pas réunies pour la vente. C’est ainsi qu’ il a demandé une peine d’avertissement. Une plaidoirie suivie par le juge qui a condamné les trois quadragénaires à 3 mois dont 10 jours de prison ferme.

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