Face aux effets des changements climatiques : Les pays de l’Afrique de l’Ouest cherchent à développer une agriculture intelligente

L’Afrique de l’Ouest est très touchée par les conséquences des changements climatiques qui viennent plomber l’agriculture, renseigne Amadou Ngaido, spécialiste en suivi-évaluation du programme Pddaa-Xp4. D’ailleurs, le dernier rapport du Giec, révèle que l’Afrique de l’ouest est l’une des régions les plus vulnérables face au climat, notamment la région du Sahel. La sécheresse, la productivité qui n’est pas à son niveau sont des effets du Changement climatique.

“L’Afrique est sujette aux conséquences des changements climatiques qui viennent plomber notre agriculture. Nous organisons une rencontre de travail d’initiation d’un programme régional Afrique de l’ouest pour la promotion de l’Agriculture intelligente face au Climat (AIC). Nous voulons que cette Aic soit promue puisque que c’est une approche importante qui vise d’abord la productivité agricole, ensuite l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation. L’AIC regroupe les 15 pays de la Cedeao et des institutions comme la Cedeao, le Cilss, le Coraf et d’autres organisations de producteurs”, explique Amadou Ngaïdo.

Pour contourner tout cela et aider les producteurs à pouvoir s’adapter par le billet de variétés (semences, techniques du goutte à goutte) adaptées à la sécheresse, qui sont tolérantes à la salinité et d’autres innovations technologiques, les quinze pays de l’Afrique de l’Ouest réfléchissent sur l’approche “Agriculture intelligente face au climat (AIC)”.

“L’augmentation du climat dans le Sahel est plus rapide que dans le reste du monde où on est à 1 degré que la région a dépassé. Les changements ont un impact sur la distribution des pluies qui deviennent de plus en plus intenses avec des poches de sécheresse qui deviennent de plus en plus longues. Tout cela impacte la production agricole et le moyen de substance. L’agriculture est essentiellement basée sur la pluie ; donc les changements au niveau de la pluie affecte la production et les rendements des petits producteurs et leurs moyens d’existence et leurs revenus”, explique Alcade Segnon, chercheur à l’Alliance Bioversity & Ciat basée à Dakar, chargé du Programme Accélérer Impact de la Recherche climatique du Cgiar en Afrique (Aiccra).

Cette approche devrait permettre de définir les mesures nécessaires pour transformer et réorienter les systèmes agricoles dans le but de soutenir efficacement le développement de l’agriculture et d’assurer la sécurité alimentaire face au changement climatique. La rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme détaillé de Développement de l’Agriculture africaine ex-Pilier 4 (Pddaa-Xp4), financé par l’Union européenne et géré par le Fida.

L’AIC prend en compte l’augmentation durable de la productivité et des revenus agricoles (sécurité alimentaire) ; l’adaptation et le renforcement de la résilience face aux impacts des changements climatiques et la réduction ou la suppression des émissions de gaz à effet de serre. Chaque domaine sera dirigé par une institution régionale mandatée (CILSS, CORAF, CEDEAO) pour assurer la coordination et renforcer les capacités durables.

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