Les pharmaciens et les populations qui sont victimes du trafic de faux médicaments, pour lequel Mamadou Woury avait été arrêté avant d’être spectaculairement gracié, peuvent pousser un ouf.
Jugé en appel à Thiès, Mamadou Woury Diallo dont la condamnation en première instance est confirmée, est sous le coup d’un mandat d’arrêt.
La Cour d’appel de Thiès crache sur la grâce accordée à Mamadou Woury en ordonnant son arrestation. En fait, c’est à travers un mandat d’arrêt lancé contre lui que ce trafiquant de faux médicaments arrêté puis gracié, en avril dernier, a décidé de mettre fin à sa cavale. En ne lui reconnaissant pas de grâce, la Cour d’appel de Thiès a confirmé la condamnation de Barra Sylla et Amadou Oury Diallo, respectivement à 7 et 5 ans d’emprisonnement ferme. Quant à l’amende qui était de 200 millions Cfa pour tous les prévenus, elle a été réduite à 25 millions, à payer au Trésor public.
L’audience en appel des faux médicaments a été renvoyée à des reprises avant d’être vidée lundi. Amadou Woury Diallo qui se prévaut d’une grâce illégale, n’a jamais déféré à ses convocations antérieures. Pour le faire comparaître, il lui a été envoyé une citation à son dernier domicile connu à Kaolack. Mais Mamadou Woury continuait à défier la justice en se prévalant d’une grâce illégale.
Pire, le document certifiant la grâce présidentielle qui lui a été accordée dans l’affaire de faux médicaments de Touba Bélel, est resté introuvable Au premier jour de l’appel de cette affaire en seconde instance, l’avocat de la partie civile s’est dit stupéfait. Le président aussi avait marqué son étonnement, en découvrant qu’il n’y a pas de document ou trace d’une grâce accordée à Amadou Woury Diallo.
Sur la grâce en question, Mandiaye Niang, le chef de la direction des affaires criminelles et des grâces était sorti de sa réserve pour déclarer qu’elle est résultante d’un dysfonctionnement.