Fer : La ministre des Mines répond à Sonko

La sortie d’Ousmane Sonko sur l’exploitation du fer de la Falémè a fait sortir la ministre des Mines et de la géologie de ses gonds. À travers sa cellule de communication, Mme Sophie Gladima qui fait la genèse de l’exploitation du fer sénégalais répond à Ousmane Sonko.
En réponse à la conférence de presse du leader du Pastef, la cellule de communication du département des Mines et de la géologie a rendu public un communiqué. À travers la note qui nous est parvenue, la cellule fait la genèse des contrats d’exploitation du fer de la Falémé de 1975 à nos jours. En se défendant contre les accusations d’Ousmane Sonko qui évoque un scandale de 150.000 milliards sur le fer sénégalais, le service de com’ de Sophie Gladima renseigne que «la valorisation des gisements de fer de la Falémé a débuté en 1975», précisant que «le  premier vrai contrat d’exploitation appelé accord préliminaire, a été signé le 07 juillet 2004 avec la société Kumba ressources». C’était pendant le règne de Me Abdoulaye Wade.
Le ministère des mines de poursuivre en apprenant que «malheureusement, ce contrat avait des limites, car il ne prenait en compte que les investissements en infrastructures minières et non ceux en infrastructures ferroviaires et portuaires». Selon la cellule de communication de Mme Gladima, «c’est dans ce sens qu’un tour de table avec des investisseurs a été organisé en décembre 2004 pour trouver des partenaires en vue de développer ces infrastructures».

La part du régime de Me Wade

 Elle informe que «des sociétés telles que Savage des États-Unis et Canac du Canada s’étaient positionnées pour réaliser ces infrastructures en étroite collaboration avec l’État». Contre les accusations de Sonko, la ministre Sophie Gladima souligne qu’«Arcelor Mittal est survenu pour proposer un contrat alternatif qui prendrait l’ensemble des composantes de la mine et les infrastructures que Kumba ressources avait refusé de prendre en charge». C’est dans ce cadre, explique-t-elle que «des négociations avaient été entamées entre mars 2005 et février 2007 aboutissant à la signature d’un accord cadre de quatre conventions d’exploitation : une convention minière, ferroviaire, portuaire, industrielle». Dès lors, mentionne la note, «un premier contentieux est né parce que le régime Wade a chassé le partenaire Kumba Ressources au profit d’Arcelor Mittal». En contrant Sonko, les services en charge des mines et de la géologie révèlent que «ce contentieux s’est soldé en juin 2010 par la condamnation de l’État à payer 75 millions de dollars Us à Kumba Ressources qu’on avait cachée au peuple sénégalais et qui n’a été sue qu’aux différentes passations de services entre départements ministériels».
Un autre constat que déplore le ministère  des Mines est qu’«Arcelor Mittal n’a pas respecté ses engagements entre 2007 et 2010». Et que cela «s’est soldé par un contentieux qui a été vidé dans un premier temps en septembre 2013 grâce à la lucidité et à la clairvoyance de son Excellence, le Président Macky Sall, qui est parvenu à récupérer le titre minier définitivement attribué à Arcelor Mittal». En mai 2014, indique la déclaration ministèrielle faite en réponse au leader de Pastef, «l’État accepte de transiger avec Arcelor Mittal, car l’essentiel du combat qui consistait à récupérer le titre a été remporté par l’État du Sénégal haut la main».
Dans ce contentieux, nous apprend-on, «l’État encaisse du coup 150 millions de dollars qui viennent amortir les 75 millions payés à Kumba Ressources en juin 2010 et des études techniques estimées à 50 millions de dollars soit en tout 200 millions de dollars». Depuis lors, se défendent Mme Gladima et ses services, «le leitmotiv de l’État, c’était d’éviter un troisième arbitrage… qui compromettrait définitivement la réalisation de ce projet». Ainsi on fait savoir, «de 2014 à 2018, l’État a cherché des partenaires et s’est même permis d’organiser des tours de table en octobre 2015, auxquels il avait convié plusieurs partenaires potentiellement intéressé par le projet Miferso.depuis des années».

 La part des contentieux

Dans sa plaidoirie contre les accusations de dilapidation des ressources du fer, le ministère des Mines soutient que «tout partenaire qui avait manifesté un intérêt de 1975 à 2015 a été convié à ces tours de table». Pendant deux jours, déclare t-il «tous les participants ont été mis au même niveau d’information sur le projet. Et il a été demandé aux intéressés de soumettre des offres d’autant plus que les portes sont ouvertes à tout le monde jusqu’à ce que l’État trouve un bon partenaire».
À propos de ce bon partenaire, Sophie Gladima fait savoir que «c’est lors de la visite du Président Erdogan au Sénégal en mars 2018 que l’État a reçu d’intéressantes offres dont celle de Tosyali». Cette importante offre des Turcs, renseigne la ministre, «a été possible grâce à la bonne gestion du projet Falémé par le Président de la République qui a su éviter un troisième arbitrage». C’est à cet effet, indique t-on, qu’«en 2014, le projet a été inscrit parmi les projets phares du Pse sous l’intitulé «Relance du Projet Intégré du fer de la Falémé» avec la mise en place d’une nouvelle stratégie de développement du projet Falémé».
C’est tout ce processus, se défend Mme Gladima, «qui a abouti par conséquent à la signature d’un M.O.U, c’est-à-dire un accord préliminaire avec la société Tosyali. Cette grande société turque a manifesté un intérêt qui colle avec la nouvelle stratégie du projet mettant en avant les intérêts des populations à travers la transformation sidérurgique sur place qui va créer de milliers d’emplois». Jamais renseigne la ministre, «un contrat aussi profitable aux populations n’a été initié, depuis que ces gisements ont été découverts». Elle ajoute : «Les contrats définitifs suivront après avis, observations et recommandations des départements ministériels regroupés dans un comité de pilotage et de suivi de la mise en œuvre». Ceci montre, selon Mme Sophie Gladima, «à quel point les allégations de M. Ousmane Sonko sont dépourvues d’objectivité et de fondement».
En cognant contre le leader de Pastef, la ministre déclare que «le projet qui doit être réalisé avec Tosyali ne concernera que le 1/10 de la concession totale qui est scindée en trois parties.»

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