Expert en Finances Internationales, Moustapha Sow a mis en garde ce dimanche depuis sa ville natale de Kaolack contre la polémique entre ténors de l’opposition et membres de la majorité concernant l’état des finances publiques. Il la juge dangereuse pour la confiance que les marchés financiers ont pour notre économie.
Le jeune banquier d’affaires Moustapha Sow, qui procédait à une remise de chèques de financements à 41 Groupement de Promotion Féminine (GPF) de la région de Kaolack, a profité de l’occasion pour réagir sur la polémique de la solvabilité financière du Sénégal. Ce financier de haut vol très actif dans le montage de projets structurants en Afrique en a appelé à des consensus forts sur des questions stratégiques concernant notre pays, selon lui « il y a deux domaines au moins qui devraient bénéficier d’un consensus de tous les acteurs notamment de la classe politique : la sécurité et certains aspects de la politique économique du pays ». Concernant le premier point, pour une question de stratégie de défense évidente, il est primordial pour une nation de préserver les moyens et ressources dont elle dispose pour défendre son pays. Pour ce qui est du second point qui renvoie aux rumeurs sur l’état des finances publiques, elles ne sont pas profitables à l’Etat d’après Monsieur Sow. Toute cette polémique peut avoir un impact négatif sur la confiance des marchés financiers qui accompagnent le Sénégal pour son développement. « Le dernier succès de l’emprunt obligataire de notre pays sur le marché international avec 2 milliards de dollars US est révélateur du niveau de confiance que ces marchés ont de la tenue des finances publiques. Rappelons que ce prêt à un taux que la première puissance économique du continent, l’Afrique du Sud n’a eu droit. Pour vous dire le niveau de confiance engrangé par le Sénégal au sein des principales places financières du monde.» explique le Directeur général de la SF Capital. Selon lui qu’on soit de l’opposition ou de la majorité on a tous intérêt à la solvabilité du Sénégal en donnant l’exemple du Mozambique jadis cité en exemple pour le dynamisme de son économie et qui du jour au lendemain a sombré à cause d’une dette cachée aux bailleurs multilatéraux. Revenant sur la dette intérieure, il a confirmé les chiffres communiqués par le ministre des Finances. « Avoir des disponibilités financières ne signifient pas devoir liquider des dépenses à tout va. L’Etat fonctionne sur la base de prévision budgétaire, la rigueur en la matière voudrait de ne pas répéter l’expérience récente de non couverture budgétaire qui avait mis en mal les finances publiques sous le magistère des libéraux » a-t-il prévenu.
La cérémonie de lancement de la première phase de financement des femmes a permis d’appuyer 41 Groupements de Promotion Féminine (GPF) pour un montant global de 20 millions de nos francs. Une action qui rentre dans le cadre des activités de la Fondation Moustapha Sow et qui fait suite à l’octroi de bourses de formation, d’une valeur de 5 millions, aux les jeunes de la localité. Sans oublier, l’équipement de l’hôpital régional pour 10 millions et le don de deux bennes tasseuses à la commune de Kaolack pour la collecte des ordures ménagères.