Les 16 candidats membres du Fc25 ont boycotté hier le dialogue lancé par le Président Macky Sall pour se rendre au Conseil Constitutionnel afin d’y déposer de manière individuelle des requêtes. Des recours «aux fins de constater et de remédier à la carence du président de la République, qui s’abstient de fixer la date de l’élection présidentielle en refusant ainsi de donner plein effet à la décision du Conseil constitutionnel nº1/C/2024 du 15 février 2024». «(…) Nous sommes venus au Conseil pour lui demander de constater ce qu’on appelle la carence du Président Macky Sall à fixer la date de l’élection présidentielle. Nous sommes venus pour demander au Conseil constitutionnel d’arrêter la date de cette élection parce que la loi le lui permet», note M. Dièye. La raison, selon Cheikh Tidiane Dièye, «le Conseil l’a évoqué» en convoquant «sa décision du 15 février, avec le considérant 19 où le Conseil constitutionnel dit qu’il accepte qu’il peut prendre ses responsabilités pour éviter que le pays bascule dans la crise, dans les difficultés». Les 16 candidats demandent, ainsi, au Conseil constitutionnel de parer au plus pressé. «Le deuxième aspect» de leur requête c’est demander au Conseil Constitu-tionnel d’anticiper sur une «éventuelle crise» consécutive à la non-fixation de la date de la Présidentielle «en constatant que monsieur Macky Sall peut nous amener jusqu’au 2 avril sans qu’on ait un Président installé». D’où l’urgence, d’après les 16 candidats retenus, de voir le Conseil constitutionnel agir afin d’éviter «le vœu qu’il (Macky Sall) a de faire un intérim au-delà du 2 avril prochain». Thierno Alassane Sall, au nom du Fc25, soutient que «si le Conseil ne prenait pas toutes les décisions de Droit qui s’imposent, il participerait au chaos qui est prévisible».