L’armée nationale est-elle suffisamment outillée pour faire face à la crise casamançaise ? Le général Mamadou Mansour Seck a répondu par l’affirmative. L’ancien chef d’Etat-major général des armées s’explique.
«D’abord, on a une armée républicaine. C’est vrai que rien n’est parfait dans le monde, mais je pense que ce problème de la frontière a toujours existé parce que nous sommes républicains. Maintenant que cette mission de la Cedeao est là, de même que l’amitié entre le président gambien Adama Barrow et Macky Sall, cela peut amener à trouver une solution définitive».
Il soutient que cette crise devait être résolue depuis longtemps, d’autant plus que cette histoire de trafic bois perdure. «Il y a des gens que cela enrichit et à côté, on est en train de détruire l’environnement. La verte Casamance est en train de disparaître. Il faut fermer la porte aux Chinois et aux Indiens. Du point de vue diplomatique, il y a quelque chose à faire. La circulation des armes est un grand problème, parce que toutes nos frontières sont poreuses. La Guinée-Bissau par exemple est une passoire, un pays de transit», a-t-il renseigné sur iRadio.
«On doit faire comprendre aux Casamançais qu’ils ont besoin de cette paix pour aller de l’avant»
Le général Mamadou Mansour Seck ne doute point que la solution définitive pour régler le problème de la Casamance peut être trouvée. «Quand vous comparez les dépenses du Sénégal par rapport à la Casamance et par rapport aux régions de nos chefs d’État, Louga en ce qui concerne le président Abdou Diouf, Joal pour Léopold Sédar Senghor, il n’y a même pas de comparaison comme ce qu’on a fait comme ponts, comme infrastructures en Casamance, etc. Sans parler de ce qu’on a dépensé pour la sécurité», avance-t-il.
L’ancien Cemga d’indiquer : «Mais je pense que ce sont les Casamançais eux-mêmes qui doivent montrer que cette paix là, c’est d’abord pour leur bien. Le Sénégal a montré son besoin de développement de toutes les régions y compris la Casamance. Et le président actuel l’a montré à plusieurs fois. Le préalable de paix ce n’est pas seulement les fusils. C’est dans la mentalité. On doit leur faire comprendre qu’ils ont besoin de cette paix pour aller de l’avant.»