Créé en 2008, le département de Goudomp semble manquer de presque tout, si l’on se réfère à la déclaration portant la signature d’Ousmane Jack Barro, président du Comité pour le développement de cette localité de la région sud du pays.
En effet, déclare-t-il d’emblée : «Depuis quelques temps, la Commune de Goudomp a bénéficié de nombreuses initiatives et réalisations qui doivent considérablement améliorer le bien-être des populations. Mais hélas ! Le diagnostic établi montre que les populations sont restées sur leur faim et que l’accès aux services sociaux de base tel que l’éducation, la formation, la santé, l’énergie, demeure une exigence, de même que l’amélioration du cadre de vie».
Poursuivant, il ajoute : «C’est pour toutes ces raisons que les populations de Goudomp invitent les nouvelles autorités à prendre à bras le corps les préoccupations de ladite localité». Les listant, M. Barro parle de l’achèvement du complexe fluvial moderne au quai. À ce propos, il signale que son «achèvement doit permettre de relancer les activités de pêche au grand bonheur des mareyeurs, des vendeuses de poissons et des jeunes pour leur employabilité. C’est un ouvrage qui a coûté plus de 200 millions Cfa dont la construction a démarré le 26 décembre 2016 et devrait se terminer sur une durée de 08 mois. Mais il est toujours à l’état de fondation».
Ce n’est pas tout, puisqu’il fait aussi allusion à celui de l’unité de transformation de fruits et produits agricoles. «Le chantier connaît le même sort que celui cité ci-dessus. La construction est encore à l’état de fondation : les travaux sont donc à l’arrêt depuis belle lurette. Aucune explication pour le moment, ni de l’entrepreneur, ni des autorités étatiques», crie-t-il.
En ce qui concerne leur Centre de santé, il avance que sa construction qui a démarré depuis 2004 n’est pas terminé alors qu’il est ouvert. «Un grand pavillon, la morgue et les logements restent sans électricité (le coût est estimé à 1.800.000 Cfa) ; le service de radiologie n’a pas de matériel, donc pas fonctionnel ; le manque d’infirmiers, de sages-femmes, l’absence d’un bloc opératoire et de personnels qualifiés sont courants», clame M. Barro.
Lui et ses camarades demandent aux autorités d’accélérer la cadence pour doter Goudomp d’un siège du Conseil départemental, d’une Préfecture, d’une Maison de la justice, d’une Brigade de gendarmerie. Mais aussi d’une Brigade des sapeurs-pompiers, d’un Cdeps et d’un camp militaire.