Gouvernance de Diomaye : Pastef irrité par Alioune Tine

Les mots de Aioune Tine, sur le début de la Gouvernance Diomaye – Sonko, sont forts. Pour lui, c’est un Etat «Pastéfien» qui est en train de se mettre progressivement en place.

«De mon point de vue, après avoir assisté à ce qu’on peut appeler un Etat agressif, nous n’avons pas l’impression d’avoir tourné la page de l’Etat-partisan». C’est l’avis de  Alioune Tine. Pour davantage préciser ses propos, le Président de Afrikajom Center ajoute : «On a l’impression qu’il se met en place petit à petit un Etat pastefien.»

En effet, ce sont les nominations aux postes stratégiques de nombreux membres du parti Pastef laissent transparaître ce sentiment qui habite Alioune Tine, renseigne «Le Quotidien» qui rapporte ses propos.

Le Président de Afrikajom Center  estime que le défi, c’est de voir comment on peut traverser cette nouvelle mutation de la démocratie, et ne pas réduire notre démocratie à une démocratie électorale. Et ne pas réduire la légitimité à une seule légitimité de ceux qui sont élus.

Alioune Tine a aussi alerté sur des risques de tension : «L’inversion qu’il y a au niveau de la hiérarchie du parti au pouvoir (Pastef) fait que nous avons quelqu’un qui a une surcharge de légitimité (Ousmane Sonko, Ndlr) qui devient Premier ministre. Cela va décentrer le pouvoir totalement, et on y assiste. Cela va créer de nouvelles tensions qu’il faut prévenir dès maintenant». Et de l’autre côté, dit-il, il y a la dette politique de Diomaye (le président de la République). Une dette extrêmement forte qui est un poids sur ses épaules à l’heure actuelle. «C’est cela qui crée de la tension au sommet du pouvoir», indique M. Tine.

Sur les réseaux sociaux, ses propos ont soulevé l’ire des partisans de Pastef. Mais, le président de Afrkajom Center a tenu à préciser : «Une jeunesse qui ne débat pas, c’est une jeunesse en retraite anticipée. Il faut regarder les défis, les identifier et les résoudre. Mais croire que le monde s’écoule face à la moindre contradiction, c’est effarant», a-t-il plaqué sur X, face aux critiques.

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