Après le grand déballage auquel nous avons assisté ces 72 dernières heures dans le pays, l’on serait tenté de dire que l’affaire Fatima Ndione (Miss Sénégal 2020) n’est que l’arbre qui cache la forêt. En effet, des révélations et des accusations plus graves fusent de partout sur les réseaux sociaux. Accusations de proxénétisme, qui éclaboussent le comité d’organisation de Miss Sénégal et qui ne seraient que la face visible de l’iceberg. En parcourant les publications, l’on constate que ces histoires de proxénétisme remontent à bien des décennies et ne se limiteraient pas à l’organisation de Miss Sénégal. D’ailleurs, même les Miss de la fameuse émission estivale « Oscar des vacances » ne seraient pas épargnées. Pour dire que ces concours de beauté seraient devenus une foire pour exposer et écouler de la marchandise, comprenez, de la chair fraiche auprès d’autorités nationales comme internationales.
Sous le couvert de l’anonymat, d’anciennes victimes se lâchent et accusent des personnes jusqu’ici considérées comme des références dans ce pays. Toutes les classes de VIP seraient dans le lot : marabouts, ministres, chanteurs, directeurs etc. L’opinion l’ouverture d’une information judiciaire pour éclairer la lanterne des Sénégalais.
Toutefois, vu le degré d‘influence des personnes citées dans ces scandales, soulever ce dossier risquerait de mettre la république sens dessus dessous. Cela en vaut-il le coup? Sans doute si l’on est animé d’une intention ferme de rendre justice, et mettre un terme à l’exploitation du sexe faible faible par ceux et celles qui, sous le couvert d’un concours de beauté, se livrent à ce qu’il faut designer par le terme approprié : la traité des personnes, une pratique sévèrement réprimée par nos et règlements. Faudrait-il au préalable chercher et trouver les coupables. Mais surtout avoir le courage de les designer et les traduire auprès de qui de droit.