S’il y’en a un boulanger qui ne participera pas à la grève de trois jours décrétée par les boulangers du Sénégal, c’est bien Khadim Sylla, boulanger à Diourbel, qui fustige cette décision qui, a-t-il déploré, n’a pas fait l’objet d’une large concertation à la base. Dans ce cas, il ne se laisse pas emporter au gré du vent par une décision unilatérale et ne compte pas arrêter son travail, a-t-il martelé très fort.
Pour khadim Sylla, boulanger à Diourbel, une décision aussi importante et aussi sérieuse qui est d’aller en grève, devrait faire, au préalable, l’objet d’une large concertation au niveau de la base pour permettre à tout un chacun de réfléchir et de donner son avis sur le projet avant d’entreprendre toute action dans ce sens.
Pour ce qui le concerne, en tant que professionnel boulanger qui a à son actif plusieurs boulangeries dans les régions du Sénégal, avec plus de 250 employés, il n’est pas question pour lui de s’aventurer dans un projet dont il ignore le fondement et surtout auquel il n’a pas été associé. Et ce n’est pas du vent aussi qui pourra l’influencer ; il ne compte pas ainsi arrêter son travail pour suivre un mot d’ordre de grève qui a été décidé par un groupe restreint de personnes.
En tant qu’entité, estime-t-il, il serait plus juste que toutes les importantes décisions qu’ils doivent prendre soient élargies à la base pour trouver la meilleure formule.
Responsable de 250 employés, avant d’entreprendre toute action de grève, il se doit de le mûrir sérieusement, parce que c’est une grande responsabilité qui sera engagée de sa part, a laissé entendre Khadim Sylla.
Le boulanger entrepreneur ne compte pas s’aventurer dans cette voie et pour des choses qu’il ne cautionne pas. Il considère que tout projet de grève doit faire l’objet d’une sérieuse concertation et doit reposer sur des principes et des motifs valables, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, Khadim Sylla qui ne valide pas l’intérêt de cette grève compte continuer son travail, car, estime-t-il, avant d’entreprendre toute action de ce genre, il serait opportun à ses yeux, qu’une large concertation se fasse à la base pour permettre à tout un chacun, parmi les membres de la corporation, de donner son avis pour prendre la meilleure décision avant d’aller en négociation avec l’État pour un compromis favorable à toutes les parties, y compris les consommateurs.