Je ne peux pas suivre un mot d’ordre de grève qui me tombe subitement sur la tête. Les syndicalistes devraient nous impliquer davantage. En tant que responsable, je me réserve le droit de boycotter une grève dont j’apprends le mot d’ordre comme tout le monde à travers les médias et les réseaux sociaux », soutient Mohamed Dieng, gérant de la boulangerie Sérigne Saliou sise au quartier Santossou de la commune de Sédhiou.
Et de préciser : « Le travail ne s’est jamais arrêté ici. Seulement je ne profite pas aussi de la grève pour augmenter ma production. Chaque jour j’utilise 7 sacs et demi de farine soit 3 mille pains que je livre à mes clients. Celui qui vient acheter, je vends, mais je ne livre pas aux clients des autres sous prétexte que leur livreur est en grève » a soutenu Mohamed Dieng.
Par conséquent, le mot d’ordre de grève décrété par la Fédération nationale des Boulangers du Sénégal (FNBS) depuis mardi dernier a connu une défaillance à Sédhiou. Les deux autres boulangeries de la commune, ayant respecté le mot d’ordre, ne l’ont fait que les deux premiers jours (mardi et mercredi). Ils ont tous repris le travail aujourd’hui vendredi au grand bonheur de leurs clients dont certains ont peiné le premier jour avant de découvrir que certaines boulangeries étaient de service.
Mais la grève avait du mal à impacter sur le quotidien des Sédhiouois qui pour beaucoup se ravitaillent auprès des boulangeries traditionnelles produisant le pain dénommé Tapa Lapa ou tout simplement auprès des vendeuses de Fondé ou bouillie de mil.