Les Techniciens supérieurs affiliés au syndicat autonome des techniciens supérieurs de la santé (SATSUS) sont en grève depuis le mercredi 3 mai. Le mot d’ordre est respecté par toutes les spécialités dans le domaine et a un impact sur le fonctionnement des structures de santé selon le secrétaire général national du syndicat autonome des techniciens supérieurs de santé (Satus). Farba Ibrahima Ndiaye, est revenu sur les raisons de la grève et les conséquences notoires.
“Les raisons premières de la grève sont une réaction par rapport au mutisme de l’autorité sur notre plateforme revendicative et notre préavis déposé le 17 janvier 2023 après un mois et demi, aucune réponse et aucune communication avec le ministère de la Fonction publique et le ministère de la Santé. Mais l’employeur est le ministère de la Fonction publique qui n’a pas répondu”, a affirmé Ibrahima Ndiaye. Il ajoute qu’une autre lettre de relance pour les interpeller sur la nécessité de se rencontrer a été adressée aux autorités sans réponse. L’organisation syndicale avait adressé le 14 avril une correspondance au premier Ministre où elle détaille toutes les démarches entreprises afin de trouver des solutions. Mais depuis lors, les autorités n’ont pas donné une suite à leur requête.
Interpellé sur les impacts du mouvement d’humeur, le Sg soutient : « la grève est catastrophique pour les malades et nous ne souhaiterons pas que cela persiste parce que nous sommes des spécialistes paramédicaux et nous sommes intimement liés au travail du médecin spécialiste et nous sommes la continuité de leurs actions. Si nous arrêtons les soins, il y’a des réactions que nous ne souhaitons pas”.
Toutefois, il concède qu’ils s’organisent pour éviter le pire et qu’ils le font par éthique et non pour l’Etat et le Ministre. Selon cette organisation syndicale, les impacts sont réels en anesthésie réanimation, sur le fonctionnement des blocs opératoires, en kinésithérapie, en ophtalmologie, odonto-stomatologie, enseignement-administration au niveau des écoles de formation… Il précise que l’ensemble des activités, des programmes de soins dans des postes et des maternités, tous les secteurs sont touchés, il y’a aussi la biologie dans des laboratoire qui est la lumière de la santé intra-hospitalière parce que ce sont des éléments d’aide-diagnostics qui sont essentiels pour poser des diagnostics, faire des soins et évaluer des traitements.
Le corps des techniciens supérieurs est au centre du système. Ces acteurs sont incontournables. Beaucoup de structures ont souffert de cette grève.