« A chaque fois que nous aurons l’occasion de le rappeler, nous le ferons parce que je considère que nous, lutteurs, sommes des citoyens à part entière et méritons le même traitement que les autres secteurs. La lutte est plus impactée par la pandémie de coronavirus que n’importe quelle autre activité, mais le gouvernement n’a jusque-là rien fait en termes d’appuis dans ce domaine. Et pourtant d’autres (qui sont) pas méritant ont reçu cette aide ». Ainsi, le Président des lutteurs en activité, Gris Bordeaux, est revenu sur la situation de l’arène depuis que la pandémie a suspendu les séances de lutte. Cela, pendant une cérémonie de sortie de Promotion des lutteurs formés en garde rapprochée par l’association Fils, dirigée par le promoteur Bamba Mboup et ses collaborateurs.
Quand le chef de l’État a fait son appel aux bienfaiteurs, les lutteurs ont apporté leurs contributions parce qu’étant des citoyens. C’est aussi la raison pour laquelle le traitement doit être le même, dit-il.
« L’Etat nous a lésés. Ça nous fait mal, très même. D’autant qu’il a reçu tout le monde pour voir comment faire face, sauf les lutteurs.
Nous sommes une partie intégrante du pays et avons un apport important dans l’économie et contribuons massivement aux activités sociales. La lutte est large, il n’y a pas que les lutteurs. Nous investissons aussi dans des activités qui génèrent des emplois. Alors, pourquoi on est toujours relégués au second plan? » se demande le lutteur.
Revenant sur la nécessité chez les lutteurs d’avoir un travail parallèle, Gris Bordeaux s’est voulu catégorique : « C’est le discours que j’ai toujours tenu, les lutteurs doivent avoir un métier dans la lutte, on est plus de 8000 détenteurs de licences. Tout le monde ne lutte pas, ceux qui y gagnent leur vie sont très peu. C’est pour cette raison que seuls les métiers peuvent aider les jeunes lutteurs, c’est pourquoi la formation est à saluer mais l’insertion est encore meilleure et nous appelons à ce sujet toutes les bonnes volontés qui ont besoin de garde professionnelle dans le déroulement de ses activités.