Pour assurer ses arrières après la bataille rangée entre deux groupes d’officiers au palais présidentiel Mohamed. V de Conakry, le Colonel Mamadi Doumbouya vient de créer un Groupement spécial d’Intervention Rapide. Mardi dernier, Confidentiel Afrique relevait en exclusivité la longue dispute qui a éclaté entre deux groupes d’officiers au palais Mohamed V de Conakry, abritant le QG du Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya.
Selon les informations de « Rewmi », une poignée de jeunes officiers ont demandé au Président Colonel la libération de certains membres des forces spéciales, qui avaient pris part au putsch du 5 septembre dernier et qui sont actuellement emprisonnés. Ils ont évoqué le cas d’Alia Camara, Directeur des opérations des forces spéciales lors du coup d’Etat qui a chassé du pouvoir l’ancien Président Alpha Condé.
L’officier Alia Camara est emprisonné depuis plusieurs semaines avec d’autres soldats sur instruction du Colonel Mamadi Doumbouya. Mais les deux groupes ont arrondi les angles au terme d’une réunion d’urgence convoquée par le colonel Doumbouya. Nouveauté inattendue dans le dispositif sécuritaire, la création du GSIR (Groupement spécial d’Intervention Rapide). Les choses sont rentrées dans l’ordre, renseigne Confidentiel Afrique.
Le ministre délégué en charge de la défense, le général Aboubacar Sedik Camara Alias Idi amin Dadah, le Colonel Balla Samoura, Haut commandement de la gendarmerie, le Colonel Amara Kaba ont pris part à cette première réunion de crise.
A en croire la même source, certains éléments de cette nouvelle unité devront être reversés dans le commandement de l’armée. Issue des forces spéciales, cette unité d’intervention anti-terroriste portée sur les fonts baptismaux avec l’avènement au pouvoir d’Alpha Condé, le Président Mamadou Doumbouya craint-il une rébellion à l’interne des Forces spéciales qu’il dirigeait jusqu’au putsch du 05 septembre dernier ?