Guy Marius Sagna est en deuil. L’activiste a perdu son père Célestin Sagna, ce lundi 8 novembre. Ainsi, il a fait un témoignage émouvant sur son défunt papa.
«Il était d’une générosité qui nous dépassait. Il aimait ses enfants. Il nous semblait qu’il aimait aussi les autres comme il aimait ses enfants, leur accordant ce qu’il accordait à ses enfants. Il est parti comme il a vécu. Il n’a fatigué personne, ne s’est plaint de rien, n’étant un fardeau pour personne. Dans son sommeil», témoigne le secrétaire exécutif du mouvement Frapp, à travers un post sur sa page Facebook.
Dans son hommage, Guy ajoute : «Cela fait plusieurs années qu’il est allé s’installer dans notre village Etomé». Car «il adorait son village, sa terre africaine et sénégalaise de Casamance. Il ne supportait plus de rester longtemps en dehors de son pays Bayott. Il l’aimait tellement que je me disais parfois que peut-être que Célestin, mon père, avait dû entendre André Matswa : “S’il t’était demandé de choisir entre ta mère et ta patrie, sauve d’abord ta patrie. Car si ta mère mourait, tu aurais besoin de terre pour l’ensevelir, et en sauvant la patrie, elle sera ta terre et celle de tes descendants.” C’est dans la terre de son Etomé qu’il chérissait tant qu’il reposera».
Guy Marius Sagna soutient que «pour le Joola bayott, il n’y a pas plus grand bonheur que d’assister à la sortie de ses enfants du bukut». «Je suis heureux d’avoir pu lire, au mois de septembre dernier, le bonheur de mon père sur son visage pendant tous ces jours passés dans le bukut d’Etomé», dit-il.
Avant de se rappeler : «La seule fois où j’ai vu les larmes de mon père, c’est quand, en 2020, après la marche vers le palais présidentiel contre la hausse du prix de l’électricité, tous mes huit codétenus furent libérés et que moi, je restais encore en prison au Camp pénal pendant trois mois.»