Pourtant, “Les réunions hebdomadaires de chantiers entre ces trois structures ont pourtant montré que les travaux sont encore inachevés”, campe d’emblée le président de l’Amicale des professeurs de l’UIDT, Mamadou Tandian Diaw.
” Pourquoi alors précipiter cette réception? Peut-être pour permettre à l’entreprise de récupérer le montant de la garantie de bonne exécution d’un montant de plus de 350 millions, qui, conformément au contrat et à l’article 119 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014, est libéré dès la réception provisoire des travaux.
Ces professeurs de l’UIT expliquent, dans le texte, que “le moment est également venu de se demander pourquoi cette entreprise (ESCI) bénéficie d’autant de sollicitude de la part de l’ACBEP et des autorités de l’Université. Elle utilise gracieusement l’eau et l’électricité de l’UIDT depuis 2015, ce qui lui a permis de construire et de livrer les bâtiments de l’ISEP de Thiès et l’immeuble abritant les services des impôts et domaines de la région de Thiès” indique la même source.
Et d’ajouter : ” La communauté universitaire à travers la coordination des syndicats PER PATS et étudiants exige avant toute réception que les travaux soient achevés conformément à la réglementation en vigueur au Sénégal”. Elle alerte les autorités compétentes et dénonce “cette forfaiture que prépare l’entreprise ESCI en complicité avec l’ACBEP et les autorités de l’Université de Thiès par la réception programmée de travaux inachevés”. Selon toujours le document, “cette entreprise ESCI, avait signé un contrat pour un délai d’exécution de 18 mois conformément à l’appel d’offre N° AON/06/IDA/ACBEP/2014, qui en est
aujourd’hui à 81 mois d’exécution sans avoir jamais subi aucune pénalité de retard malgré les clauses de son contrat et des articles 134 et 135 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant codes des marchés. Cette entreprise veut se libérer avec la complicité de l’ACBEP et des autorités de l’Université de Thiès qui ne peuvent ignorer que les travaux. »