A la plage de Zouara, dans l’ouest de la Libye, des corps de bébés et d’enfants y ont échoué. C’est le samedi 22 mai , qu’une personne a vu les corps, qui ont été récupérés dans la journée par l’armée libyenne pour être enterrés au cimetière voisin d’Abu Qamash.
Selon les informations, c’est une traversée de la Méditerranée avec leurs parents qui a viré au drame.
Selon le fondateur de l’Ong espagnole Open Arms, ces cadavres sont restés des jours sur la plage avant d’être récupérés et enterrés au cimetière le plus proche.
Des images choquantes rappellent celle du petit Aylan, un enfant syrien retrouvé mort sur une plage turque en 2015.
Le lundi 24 mai, Oscar Camps, fondateur de l’ONG Open Arms, a publié par tweet des clichés montrant les corps de bébés, de jeunes enfants et d’une femme.
“Au cours des deux dernières semaines, environ 20 canots de migrants sont partis de Zouara. Certains cadavres commencent à être ramenés sur le rivage”, précise la journaliste italienne Nancy Porsia sur Twitter.
Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM), dans le quotidien britannique The Guardian assure : ” il existe de nombreux naufrages qui ne sont jamais enregistrés. Nous ne pouvons pas exclure que ce soit l’un de ceux-là”.
Lors d’une rencontre avec le président Emmanuel Macron à Bruxelles sur le thème de l’immigration, le Premier ministre italien Mario Draghi a jugé “inacceptables” les images de ces corps échoués.
Depuis le début de l’année, au moins 685 migrants sont morts en mer en tentant de rejoindre les côtes européennes, d’après les chiffres de l’OIM. La grande majorité d’entre eux ont perdu la vie en Méditerranée centrale, au large de la Tunisie et de la Libye. Ce bilan pourrait être encore plus lourd : des “naufrages invisibles”, dont personne n’a connaissance notamment en raison de l’absence de navires humanitaires dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone), peuvent en effet se produire en mer loin des regards.