Dans la banlieue dakaroise, notamment à Pikine, la cohabitation est souvent très difficile dans certaines concessions. La promiscuité aidant, il arrive très souvent que des membres d’une même famille, se crêpent le sillon. Ces affaires qui devraient être réglé chez le délégué de quartier où au niveau de la maison de justice de la localité, se terminent généralement devant le juge. C’est ce qui s’est passé hier au tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye. Une dame qui ne pouvait pas supporter que son grand-frère ait corrigé son fils qui lui aurait manqué publiquement de respect, n’a rien trouvé de mieux à faire, que de saisir la justice. Sur ces entrefaites, le mis en cause a été attrait devant la barre de cette juridiction de jugement. Il était poursuivi pour coups et blessures volontaires sur la personne de son neveu, âgé d’une dizaine d’années. A l’instruction d’audience, l’oncle a reconnu les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, c’est sur un coup de tête qu’il s’en est pris à son neveu qui lui avait désobéi. Il a regretté son acte avant de demander la clémence. Sa sœur qui l’a traîné en justice, ne veut pas l’entendre de cette oreille. Elle a exhorté le juge d’intimer l’ordre à son frère de ne plus lever la main sur son fils. Le prévenu qui était petit dans ses souliers, a été bien sermonné. Selon le juge, la correction qu’il a infligé à son neveu devrait être proportionnelle. La victime appelée à la barre, a catégoriquement nié avoir manquer de respect à son oncle. Dans sa déposition, il a même mentionné que son oncle qui vit dans la même maison qu’eux, avait l’habitude de déverser sa colère sur lui. Et ce, à chaque fois qu’il se disputait avec sa maman. Poursuivant son récit, il a enfoncé le clou en déclarant que le jour des faits, son oncle comme posséder par des forces démoniaques, l’avait violemment frappé avec un ventilateur lui occasionnant une blessure à la tête. Les faits étant constants, le juge a néanmoins recadré la victime en lui faisant comprendre que quelque soit le climat délétère qui règne chez eux, il n’a pas le droit d’injurier son oncle. La défense a plaidé une application bienveillante de la loi à l’encontre du prévenu. Pour la robe noire, son client est un délinquant primaire qui n’a jamais eu maille à partir avec la justice. Le juge après en avoir délibéré conformément à la loi, a déclaré l’oncle coupable des faits qui lui sont reprochés. Et pour la répression, l’a condamné à un mois de prison assorti du sursis.