Le président du Conseil régional de la jeunesse de Saint-Louis lance un appel aux autorités étatiques et aux acteurs politiques à s’activer dans la recherche de solutions définitives contre le fléau de l’immigration irrégulière qui perdure.
Dans un communiqué parvenu à Seneweb, Fara Ndiaye se dit consterné et stupéfait par cette situation pénible que vivent les jeunes. En ce sens, il invite l’État à procéder à l’audit et à l’évaluation du travail des multiples agences et directions dédiées aux jeunes afin de comprendre l’origine et les racines de cet échec. Ceci, pour trouver le moyen d’y remédier de manière définitive.
En effet, face au nombre pléthorique d’agences, de programmes, de directions, de projets au service des jeunes et qui ne semblent pas régler la situation, le CRJS invite aussi l’État à “les regrouper et les fusionner de manière harmonieuse pour une meilleure prise en charge durable des problématiques des jeunes, évitant les doublons et permettant un suivi et un accompagnement rapproché du jeune, de la conception de son projet à sa réalisation”.
La situation est d’autant plus inquiétante, affirme-t-il, que ce phénomène emporte les bras valides et dynamiques nécessaires pour le développement du Sénégal.
“Le constat unanime est que la migration illégale des jeunes s’est accélérée de manière fulgurante ces derniers jours, principalement à cause de la précarité des conditions économiques des jeunes. Cette accentuation de la précarité des conditions économiques des jeunes est certainement à l’origine du fait que les jeunes ne croient plus aux potentialités existantes de réussite dans leur terroir et s’engagent de plus en plus dans des aventures périlleuses telles que la migration illégale, à leurs risques et périls”, constate avec amertume Fara Ndiaye dans son communiqué.
Il déplore les conditions hautement risquées dans lesquelles s’opèrent ces voyages pour atteindre les rives des îles Canaries au risque de disparaître dans les méandres de l’océan.
Ainsi, le CRJS invite l’État à intégrer dans ses priorités une politique de développement des jeunes capable de leur offrir des alternatives concrètes offrant des opportunités idoines de réussite au niveau local.
Il invite l’État à mieux entretenir le dialogue et la communication avec les jeunes. Et, en allant plus loin, en les impliquant dans la conception, l’élaboration et la mise en œuvre des projets conçus pour les jeunes afin de mieux prendre en charge les questions de développement de cette frange de la nation.
“En définitive, le Conseil régional de la jeunesse lance un appel solennel à l’endroit des jeunes pour qu’ils fassent preuve de patriotisme et de foi en la possibilité de réussir au sein de leur terroir, car, ne serait-ce que les montants importants versés aux passeurs qui les mènent le plus souvent à la mort peuvent financer le démarrage d’un business qui peut mener au succès en persévérant et en s’armant de patience”, assure Fara Ndiaye.
Par ailleurs, le CRJS demande aux parents et proches des jeunes d’éviter de mettre ”toutes formes de pressions sociales ou pratiques néfastes contribuant à la perte d’espoir chez les jeunes les poussant inéluctablement vers des actions désespérées très fidèlement traduites par « Barça ou Barçakh » qui veut dire immigrer à Barcelone ou périr”.