A l’instar des autres secteurs économiques, la pandémie du coronavirus n’a pas épargné celui du transport maritime, qui a payé un lourd tribut en 2020. Selon des informations fournies par le Syndicat autonome des gens de mer du Sénégal (SAGMS), l’Organisation internationale des Ouvriers du Transport (ITF) et l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS), 50 décès et des milliers de pertes d’emplois ont été dénombrés durant l’année écoulée.
D’après le secrétaire général du SAGMS, Yoro Kane, la Covid-19 a impacté négativement le transport maritime.
« 50 décès ont été dénombrés et des milliers de pertes d’emplois. Nous avons aussi assisté à un confinement des marins qui sont restés pendant 3 mois à l’intérieur de leurs navires. D’autres sont restés en congé forcé 3 mois chez eux, sans percevoir de salaires», dit-il.
Réagissant, le coordonnateur national local de l’Itf/Sénégal, Gora Khouma, ajoute : « La situation du transport est catastrophique avec la pandémie du Covid19. Car tous les modes de transport ont subi des préjudices énormes, avec beaucoup de pertes d’emplois ».
Ces acteurs du transport s’exprimaient hier au cours d’une cérémonie de réception de matériel destiné à la lutte contre la covid-19 au Port autonome de Dakar (PAD). Ils en ont profité pour étaler leurs autres difficultés qui ont pour noms: l’insuffisance de la flotte maritime, la rareté des ressources halieutiques, l’absence de repos biologiques, la faiblesse de la promotion de la pisciculture et de l’aquaculture, etc.
Ainsi, Yoro Kane et compagnie interpellent l’Etat du Sénégal : « On doit évaluer les désagréments causés par le Covid-19, pour pouvoir dégager une série de recommandations en vue de relever ce secteur presque à genoux ». Des avis partagés par la secrétaire générale de la Centrale syndicale Mariama Diallo.
«Nous prônons un syndicalisme de développement. Donc, l’Etat doit soutenir les travailleurs dans leurs actions, pour relever ensemble avec eux les défis du développement. Et pour ce faire, l’Etat doit discuter avec les travailleurs, les écouter pour trouver des solutions consensuelles à leurs préoccupations», conclut-elle.