Par Abdoulaye MBOW
Affirmer que les hôpitaux souffrent économiquement est un secret de polichinelle. Avec l’apparition du coronavirus au Sénégal, il est certain que les recettes ont drastiquement chuté. Ce qui se comprend encore mieux pour le redéploiement du personnel sanitaire dans la lutte pour anticiper, suivre, traiter et trouver les moyens idoines pour endiguer la pandémie. Ce qui n’est pas sans grandes conséquences. En effet, on sait pertinemment que les structures de santé manquaient presque de tout sans oublier un personnel dont une majorité ne manquaient pas de faire grincer les dents – leurs voix portées par les syndicats – dans l’optique de trouver la meilleure thérapie.
Aujourd’hui, plus qu’exposées, les structures de santé tentent tant bien que mal de tirer le diable par la queue, avec le soutien des autorités politiques. Et pour cause, à cause du coronavirus, les hôpitaux sont désertés par les malades souffrant d’autres pathologies. C’est encore devenu plus vivace avec les cas de contamination enregistrés dans des structures de santé à Dakar, Guédiawaye, Touba ou encore Mbacké. Car, sans crier gare, malades comme accompagnants préfèrent rester loin d’une zone de potentielle contamination, même si encore une fois des mesures assez strictes sont prises pour palier à toute éventualité.
Seulement, ce virus sournois et vicieux n’a pas de frontières et ne se gêne pas d’entrer-là où il est supposé être sous contrôle. Un cocktail qui a donc fini de mettre les hôpitaux sous perfusion, avec une nette chute dans leurs recettes. Un constat général qui ne sera pas sans désagréments majeurs. Dans cette optique, il faut rappeler avec insistance que la Couverture maladie universelle (Cmu) avait conduit les hôpitaux dans un endettement chronique, avec toutes les conséquences que cela a engendrées dans la survie du personnel à toutes les échelles.