L’incendie criminel de Niagues a enregistré une nouvelle victime. La femme de ménage employée par le couple Seck a rendu l’âme hier, dimanche 5 janvier 2025. Une mort qui porte à trois le nombre de personnes décédées dans cet incendie qui continue de hanter le quotidien des habitants de Niagues.
Un incendie criminel qui hante encore Niagues
Selon L’Observateur, tout a commencé dans la nuit du 13 au 14 décembre 2024. Une explosion soudaine a secoué le quartier HLM 3 Darou Salam à Niagues, attirant les habitants dehors. La maison du couple Seck était dévorée par les flammes. À l’intérieur, trois personnes hurlaient de douleur : Oumar Khary Seck, son épouse Khady Diouf, et leur femme de ménage, Fatou Sow.
Malgré les efforts héroïques des voisins, Khady Diouf a été retrouvée calcinée dans la chambre à coucher, et son époux, qui avait réussi à atteindre le salon, a succombé peu après l’arrivée des secours. Fatou Sow, elle, a survécu mais avec des brûlures graves qui ont fini par l’emporter. Les quatre enfants du couple, retrouvés sains et saufs dans leur chambre, sont les seuls survivants de cette nuit d’horreur.
Des cris qui accusent
Avant d’être évacuée, Fatou Sow aurait rapporté aux voisins des détails accablants, relayés par L’Observateur. Le couple, en pleine dispute, aurait vu Oumar Khary Seck mettre à exécution un plan macabre. Selon ces témoignages, Khady Diouf aurait crié : « Au secours, Seck veut me tuer ! » Des accusations posthumes qui ont orienté les enquêteurs vers la piste de l’incendie criminel.
Un témoin-clé qui emporte la vérité
Hospitalisée pendant trois semaines, Fatou Sow était l’unique témoin capable de confirmer ou d’infirmer ces récits. Sa mort laisse un vide immense dans l’enquête. L’Observateur souligne que cette disparition prive les autorités d’un témoignage crucial, rendant incertaine la résolution de ce drame conjugal aux allures de mystère.
Des conditions d’intervention déplorées
Les habitants du quartier HLM 3 Darou Salam ne cachent pas leur frustration face à la lenteur des secours. Les rues sablonneuses auraient retardé l’arrivée des sapeurs-pompiers et des gendarmes, exacerbant la tragédie.
Une affaire qui s’enfonce dans l’oubli ?
Avec la mort des trois protagonistes, une part de vérité sur ce drame s’est définitivement consumée. Fatou Sow, qui avait sauvé les enfants avant d’être prise au piège des flammes, laisse derrière elle un vide que l’enquête peine à combler. Cette affaire marquera durablement la mémoire collective de Niagues, mais la question reste ouverte : l’enquête sera-t-elle définitivement close, ou les autorités trouveront-elles d’autres pistes pour révéler les secrets de cette nuit funeste ?
L’Observateur conclut que ce drame pose une fois de plus la question de la prévention des violences conjugales et de la capacité des secours à intervenir rapidement dans des zones difficiles d’accès. Niagues pleure ses morts et réclame des réponses, mais celles-ci pourraient bien s’être éteintes avec Fatou Sow.