INCURSION DANS LES ‘’SECRETS DES FEMMES‘’ : Les produits aphrodisiaques, une bombe à retardement

Les produits aphrodisiaques constituent un réel danger pour la santé. Mais pour satisfaire leurs partenaires, les femmes continuent toujours à s’en procurer clandestinement à Touba. Seneweb est allé  à la rencontre des acteurs au niveau du marché Ockass où ces vendeurs fuient votre reporter comme la peste. Mais certaines dames ont accepté de disserter sur la question. Reportage !
 
Une atmosphère brillante nous accueille dans le plus vaste lieu de commerce de la ville sainte, le marché Ockass. Ici, le trafic est parfois rendu difficile à cause des occupations anarchiques de la voie publique, occasionnant un embouteillage.
 
En effet, la concurrence est vive  entre les commerçants pour écouler leurs produits. Ainsi, il va falloir supporter la pollution sonore pour accéder au ‘’marché fraude’’.
Selon des témoignages recueillis par Seneweb, les produits aphrodisiaques sont vendus dans la plus grande discrétion, sur place, au niveau des dépôts illégaux de médicaments, des vendeurs d’encens, des vendeurs de tissus ‘’thioub’’ venant du Mali, etc.
 
Interpellé sur le sujet, ce  vendeur de produits aphrodisiaques a abrégé la discussion : ‘’Je n’en sais rien de ces produits.’’
 
Dans la cantine de son voisin d’en face, le maître des lieux nous a supplié de ne pas traiter ce sujet. La raison ?
‘’A chaque fois qu’on parle des problèmes des médicaments de la rue, nos chiffres d’affaires seront réduits durant des jours, à cause de la rareté des clients’’, a-t-il supplié sous le couvert de l’anonymat.
 
Le constat est le même  au niveau du marché Ockass. Les marchands ont refusé d’aborder le sujet des produits aphrodisiaques avec la presse. Dès que vous déclinez votre identité, c’est l’omerta.
 
A défaut de trouver sur place un interlocuteur, Seneweb a rencontré la femme d’un émigré qui a accepté d’aborder le sujet.
 
Selon la dame, elle préfère les produits naturels comme le karité, le gingembre (‘’djijère’’ en wolof).  Mais il y a des produits importés vendus au marché Ockass par les Maliens.
 
‘’Les femmes d’émigrés font des mélanges de karité et du jus de gingembre qu’on conserve dans un réfrigérateur. Ainsi, il faut mouiller les parties intimes (de la femme) avec ce produit avant d’entretenir des rapports sexuels. Cela va enrayer la douleur et faciliter la pénétration. C’est le cas des nouvelles mariées et des femmes des émigrés qui restent des années sans voir leur mari. Les produits  aphrodisiaques  sont très prisés par les femmes à Touba’’, a confié notre interlocutrice.
 
Contrairement à plusieurs femmes, notre interlocutrice est consciente des risques causés par ces  produits. Mais certaines dames sont obligées de les utiliser pour retenir leur homme.
‘’Ces produits provoquent des infections aux deux partenaires. Mais les coépouses sont obligées de pratiquer cela pour retenir leur homme à leurs côtés. Certaines ignorent aussi les effets secondaires des lubrifiants’’, a-t-elle expliqué.
 
 
Et pour se procurer un produit aphrodisiaque, il faut comprendre d’abord leur jargon communément appelé les ‘’secrets de femmes’’. .
 
‘’Un produit pour resserre ou élargir le vagin’’
 
D’après nos informations, les femmes infidèles qui aiment passer de bons moments avec leur amant, déboursent  1 000 F pour rétrécir leur sexe.
 
 ‘’C’est une petite bouteille contenant un liquide lubrifiant  coûtant  1 000 F. C’est un produit très efficace pour resserrer le sexe d’une femme. On l’appelle ‘’jite’’ (scorpion). Les femmes d’émigrés l’utilisent beaucoup à Touba. Mais si vous êtes fidèles, vous n’en aurez pas besoin’’, a révélé l’ancienne vendeuse.  
  
Par ailleurs, certaines femmes, à l’image des nouvelles mariées, achètent ces produits dans le marché noir pour élargir leur sexe et ainsi faciliter la pénétration, d’après notre interlocutrice. Il suffit d’avoir 500 F pour disposer de ce produit venant de la Chine et de Dubaï.
 
C’est un objet en argile sous la forme d’un sexe masculin. La femme se l’injecte ou bien le dilue dans de l’eau avant de laver ses parties intimes,  selon nos sources.

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