Indemnisations, viabilisation… La Cité Keur Mbaye Thioye demande le respect des engagements présidentiels

Le collectif des victimes de la cité Tobago est monté samedi au créneau pour que les promesses que leur avait faites le président de la République soient respectées. Il déplore le fait que la majeure partie des 336 membres du collectif n’a pas reçu de notification de bail, en dépit des engagements fermes pris par l’autorité allant dans le sens de les recaser suite à la démolition de la cité Tobago décrétée par l’Etat pour cause d’empiètement sur l’assiette foncière de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. « L’autorisation de construire pour le Recasement 2 ne concerne pas tous les membres alors que d’autres attendent en tant qu’ayants droits. Le plan de lotissement bien que paru dans le Journal Officiel n’a pas été exécuté par les autorités, ce qui dénote une attitude paradoxale. Lesdites autorités refusent également de délivrer les plans parcellaires qui permettent aux ayants droits de disposer d’une autorisation de construire » déplorent les membres du collectif. Ils interpellent le chef de l’Etat pour un suivi diligent des mesures de recasement prises en leur faveur. « Nous souhaitons comme vous l’aviez dit, lors de l’audience, construire en respectant les normes standards. Il se trouve que les commodités nécessaires n’existent pas dans la Cité Keur Mbaye Thioye qui revient à l’ancien collectif des victimes de la cité Tobago. A la lumière des faits constatés sur le terrain, il ressort que des actions ont été menées depuis notre rencontre à la Présidence, il reste cependant beaucoup de choses à faire. Les promesses d’indemnisations comprises entre 10 et 20 millions de francs Cfa selon le niveau de destruction, terme que vous avez employé, ne sont pas effectives » déplorent les impactés. De la même manière, ils souhaitent que la nouvelle zone qui leur a été octroyée soit loties selon les normes propres à un habitat décent. « Le site réservé à la Caisse des Dépôts Consignations, pourtant tout proche, dispose de ces commodités à savoir les adductions d’eaux, d’électricité et l’assainissement. Toutes choses pour dire que nous sommes ignorés par les autorités en charge de l’exécution du dossier. Nous tenons à préciser sur la base de la situation du moment que les autorités du ministère des Finances et du Budget à savoir les services des Domaines et du Cadastre n’ont pas joué pleinement leur rôle. Il en est de même pour les services du ministère de l’Urbanisme. Compte tenu de la sensibilité du dossier et des attentes placées en vous, nous vous remercions et souhaitons une issue heureuse au contentieux » déclare le collectif à l’endroit du président de la République.

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