Malgré les efforts consentis pour relever le niveau régional, le football du balantacounda souffre d’un manque criard d’infrastructures sportives. Il est même rare de voir un stade digne de ce nom dans la contrée. Dans sa partie dénommée Zone B qui regroupe des villages situés le long de la frontière avec la Guinée Bissau, le constat est amer : «Il n’y a même pas de terrain clôturé, et les jeunes se sentent exclus et oubliés de la politique sportive du pays». Car, regrettent-ils, chaque année, c’est la sempiternelle confection de clôtures avec des branches, des feuilles de rôniers et de palmiers. Ceci, pour pouvoir générer des ressources et motiver les acteurs du mouvement navétanes.
C’est le cas actuellement à Sanou, un village du département de Goudomp, commune de Yarang, où la jeunesse s’est mobilisée depuis presqu’une semaine, pour refaire la clôture. De l’avis de ces jeunes, le phénomène Sadio Mané devrait pousser l’État à penser à implanter des infrastructures dignes de ce nom dans cette partie du pays où les talents ne manquent pas. Des oiseaux rares à l’image de la star de Bambali, le balantacounda peut en fournir si on fait de cette contrée une zone prioritaire de la politique sportive du pays, a soutenu un responsable du tournoi de la zone B. Qui n’a pas manqué de souligner aussi qu’il ne compte pas beaucoup sur les collectivités territoriales, qui, du fait de la faiblesse de leur budget, ne peuvent pas financer la construction d’un stade.
Ainsi, a-t-il lancé un appel aux plus hautes autorités et aux programmes, comme le Puma et le Pudc, pour qu’ils appuient le sport local, afin de réaliser des stades au sud du pays.