Inhumé ce matin à Yoff – A Dieu doyen Momar

Il est parti. Il est parti pour ne pas partir car, comme disait l’autre, un mort n’est jamais mort. Momar Seyni Ndiaye, arraché à notre affection rejoint le vrai monde, la vraie vie, une vie éternelle. Mais, le doyen Momar, comme je l’appelais, mon professeur, celui-là qui a formé plusieurs générations de journalistes, a marqué son temps. En effet, le temps d’une vie qui s’arrête si brusquement – à la «surprise» générale – le doyen a eu une vie bien remplie. Jovial, sourire toujours aux lèvres, il savait partager. D’une grande humilité, il ne cherchait jamais à savoir de quel âge tu es, de quelle génération tu appartiens. Pour lui, tout le monde est égal et n’hésitait jamais à le faire savoir par son comportement élevé qui pouvait parfois gêner un jeune comme moi.

Je me disais par moment, faut-il autant échanger de tout et de tout avec son professeur au point de parler de tout. En réalité Momar Seyni Ndiaye a été un homme d’une générosité extrême. Pertinent jusqu’au bout des ongles, il savait faire la thèse, l’antithèse et la synthèse de toutes les problématiques. Une bibliothèque au vrai sens du terme. Il a vécu et il est parti. Mais, fort heureusement, les prières pour lui sonnent comme l’appel à la prière de toutes les mosquées du monde. Bon, un homme de bon et de bien, le prof nous a abandonné à un moment où nous avions encore plus besoin de lui. Sur le plateau de l’Essentiel que je partageais avec lui, il m’apprenait, nous apprenait ! Il continuera de nous apprendre parce que ses écrits, ses paroles et ses analyses profondes demeureront à jamais. Au bénéfice de tous et pour tous. Mon doyen, qu’Allah vous ouvre les portes du plus haut paradis.

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