Innocence Ntap Ndiaye, présidente du HCDS: « Le Bit arme le Haut Conseil du Dialogue Social pour prévenir les crises dans les entreprises »

Le Haut conseil du dialogue social redessine sa feuille de route pour s’adapter au contexte sanitaire qui impose à toutes les entités publiques, une nouvelle démarche, un réajustement.

Le Haut conseil du dialogue social (Hcds) a tenu, hier, sa 20e assemblée plénière sur le thème ainsi formulé : «Examen et adoption du programme d’activités 2020 réactualisé du Hcds et du cadre de coopération avec le Bureau international du travail (Bit)». Elle s’inscrit dans un contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19, qui requiert une démarche à la fois proactive et réadaptée. C’est ce à quoi s’emploie le Hcds qui a accumulé, ces dernières années, des succès dans son univers d’actions en intelligence avec les mandants tripartites.

La pandémie de la Covid-19 a rendu encore plus prégnants, un certain nombre de défis et de problématiques qu’il convient d’examiner. Et «les questions de sécurité et de santé au travail y occupent une place centrale», estime la présidente du Hcds, dont le plan triennal, déjà adopté par l’Assemblée plénière, doit être revu en tenant compte des objectifs prioritaires, pour avoir «un dialogue social performant, prévenir et régler les crises pouvant survenir au sein des entreprises entre les employeurs et les travailleurs».

La révision du plan triennal du Hcds est donc rendu nécessaire par les conséquences économiques et sociales, les mesures drastiques de distanciation physique et de limitation des déplacements qui ont affecté l’exécution des activités de promotion du dialogue social, dont celles prévues dans son programme d’activités annuel adopté à l’issue de la 18e assemblée plénière.

Le Hcds est déjà à pied d’œuvre. « Les premières activités auront lieu ce mois-ci. Avec le Bit, dans le cadre d’une coopération, nous avons convenu de mettre en place des comités de dialogue social au moins dans cinq structures hospitalières. Cette initiative est en corrélation avec les revendications exprimées dans les structures de santé ,au moment de la gestion de cette crise. Nous n’y avions pas encore organisé des élections de représentativité parce que les organisations des travailleurs de la santé n’étaient pas prêtes. Mais aujourd’hui, le contexte est tel que cela devient extrêmement urgent», assure celle qui est également la présidente de l’Internationale francophone du dialogue social.

D’après l’ancien ministre du Travail et des Organisations professionnelles, le mode d’exécution sera dans le sillage du «Fast Track». Le Hcds s’attèlera également à identifier les «vrais problèmes» dans les entreprises. «Nous voulons qu’il y ait moins de problèmes entre les employeurs et les travailleurs pendant cette crise dont nous ne connaissons pas le terme.

Tous les mandants doivent adopter une autre démarche dans le dialogue social parce que c’est la solution à plusieurs des problèmes que traversent nos pays. Ils doivent être mis à niveau pour faire face aux nouveaux défis», soutient Mme Ndiaye, qui a, par ailleurs, magnifié la démarche du ministre de l’Éducation nationale, pour avoir instauré une communication avec les syndicats d’enseignants les plus représentatifs dont elle a loué le patriotisme.

Le Hcds compte ainsi tenir avec le ministère de tutelle, une session dédiée uniquement à la préparation de la rentrée des classes. Cette rencontre prendra en charge les questions pédagogiques et de dialogue social.

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