S’il y a un ministre qui s’est déjà fait une idée sur ce qui l’attend, c’est bien le Général Jean Baptiste Tine, nouveau ministre de l’Intérieur. Selon lui, «le ministère de l’intérieur est un ministère stratégique pour la stabilité de notre pays et pour la population. C’est sans conteste, le premier ministère du gouvernement parce que la finalité d’un gouvernement c’est l’avis de sa population par sa protection et la protection contre les risques et les menaces et c’est cela le rôle premier de notre ministère».
Ce faisant, il a rassuré qu’en tant que ministre, son action a vocation à participer au développement du pays à travers tous les démembrements de ses institutions notamment les préfectures et les sous-préfectures : «Les objectifs de notre action doivent avoir une convergence avec la recherche de l’efficacité économique et le progrès social qui sont visé prioritairement par l’autorité politique. Aujourd’hui, le contexte est puéril. Des menaces endogènes et exogènes caractérisent notre époque et particulièrement dans la sous-région ouest africaine et ça nous édifie sur l’importance de la stabilité intérieure qui est le premier marqueur identitaire d’un Etat de droit aujourd’hui».
De plus en plus, poursuit-il, «la sécurité d’Etat entre en compétition avec la sécurité humaine. Il s’agit sans exclure, sans exclusive, de concilier les deux en nous centrant sur nos concitoyens par la proximité mais surtout l’inclusivité. Il faut discuter avec nos concitoyens, il faut humaniser notre action, il faut respecter les droits de l’homme, il faut tenir en compte la dignité humaine dans tout ce que nous faisons. C’est pour cette raison que nous devons préserver les atouts précieux que sont la stabilité politique et la solidité de nos institutions de notre pays. Pour cela je lance un appel à tous, autorités de l’administration centrale, directeur de service, personnel de la police, tout le monde, tout le personnel du ministère de l’intérieur, pour continuer d’ouvrir nos portes à nos concitoyens pour trouver des solutions consensuelles, des solutions discutées».
A en croire le ministre de l’intérieur, «le chef de l’Etat attache une importance à la protection des citoyens. Il est beaucoup question de proximité dans le projet des nouvelles autorités, d’inclusion, de protection. Je m’engage à mener de très larges concertations avec tous les cadres du ministère pour qu’ensemble nous puissions voir comment améliorer l’existence et comment apporter les changements nécessaires».