Ismaïla Madior Fall – Ce qu’il a dit est trop grave

Le ministre de la justice Ismaïla Madior Fall a réfuté les accusations d’une justice focalisée sur les opposants. Une occasion pour faire une grosse révélation dans les colonnes de Jeune Afrique (Ja), précisant que des  membres du parti au pouvoir épinglés par des organes de contrôle sont en train de rembourser les sommes en cause.

«Des membres du parti au pouvoir ont aussi été condamnés, et d’autres épinglés par la Cour des comptes.» Cette grosse révélation est d’Ismaïla Madior Fall, ministre de la justice. Poursuivant, il réfute les accusations d’une justice focalisée sur les opposants, à qui, il n’est pas donné une (chance) de rembourser. Car, il faut le rappeler, dans le cas Khalifa Sall, malgré un cautionnement de près de deux milliards francs CFA, il s’est vu refuser toute chance de pouvoir bénéficier d’une liberté provisoire.

Il faut signaler que dans cet entretien accordé à Ja, M. Fall n’a pas voulu révéler les noms des condamnés appartenant au parti au pouvoir. Pour lui, il est inutile de les vilipender. Le ministre de la justice rappelle que l’Inspection générale d’Etat que cette institution qui «rend compte directement la Présidence, a pour mission de contrôler voire de sanctionner les ministres et les fonctionnaires.» Il soutient qu’il appartient au Chef de l’État de décider si ses rapports doivent être rendus publics ou non.

Non sans dire que «si certains faits sont qualifiés de délits ou de crimes, il peut les transmettre à la justice.» Il explique que «la Cour des comptes est une institution indépendante de l’Exécutif et du Parlement, qui publie son travail sans demander l’avis du Président.»

À l’en croire, «au Sénégal, on ne critique la justice que lorsqu’elle vise des candidats à la présidentielle.» Il note également qu’«il n’y a pas eu beaucoup d’affaires concernant des opposants. Mais, c’est de celles-là dont on parle le plus.» Il termine en faisant savoir qu’«il y a malheureusement beaucoup de cas de détention abusive dans les prisons sénégalaises. Certains détenus attendent parfois quatre ou cinq ans avant d’être jugés. Or personne ne parle d’eux.»

 

 

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