Le Sénégal abrite la 4e édition de la Journée internationale africaine de la femme mutualiste. Des femmes d’Afrique, d’Europe et d’Amérique latine réfléchissent sur la problématique liée aux inégalités de l’accès à la santé entre les femmes et les hommes, et à l’influence des représentations de genre sur la prise en charge et la détection de certaines pathologies spécifiques aux femmes.
Le directeur de cabinet, représentant Samba Ndiobène Ka, Ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l’Équité sociale et territoriale, considère que “la couverture sanitaire universelle est un moyen de promouvoir l’équité dans le traitement des êtres humains, au-delà des considérations de genre et de condition sociale”.
À cet effet, Babacar Sow assure que c’est sur cette base que l’État du Sénégal, à travers le programme de la Couverture maladie universelle (CMU), a toujours soutenu l’accès aux soins pour les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant d’insuffisance rénale.
Bien que près de trois millions d’indigents soient couverts par le programme de-EMU, à travers les bourses de sécurité familiale et les cartes d’égalité des chances, les femmes mutualistes plaident pour la prise en charge de certaines pathologies spécifiques aux femmes.
Madame Mbaye Rokhaya Badiane, Coordonnatrice de la Cellule genre de l’Agence nationale pour la Couverture maladie universelle, défend une meilleure visibilité des femmes dans tout ce qui est CMU. Elle déclare : “Certaines pathologies spécifiques aux femmes, telles que le cancer du col et du sein, ne sont pas prises en charge dans le cadre de la CMU. Nous voulons que d’autres besoins spécifiques aux femmes puissent être pris en charge. Nous voulons aussi la massification des mutuelles, parce que le taux de pénétration reste faible.”
Babacar Sow reconnait que les femmes enceintes étaient uniquement prises en charge pour la césarienne, mais que le ministère travaille sur un paquet de prises en charge couvrant tout le cycle de la grossesse. Il informe d’ailleurs que l’élargissement de ce paquet est déjà effectif dans les six régions considérées comme les plus pauvres du pays. “Cette disposition permettra de protéger davantage la femme dans l’une des périodes les plus critiques de son existence, mettre un enfant au monde”, indique M. Sow.
Le Sénégal travaille pour une meilleure prise en charge des besoins en santé des femmes et des jeunes, mais également à une meilleure implication des femmes dans le programme de la CMU.