Jugé pour fratricide et condamné à 10 ans de réclusion criminelle : Abdou K. Pouye devra payer la somme de 15 millions de F Cfa

Abdou Karim Pouye restera en prison jusqu’en 2028. C’est ce qu’a décidé le président de la 4ème Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar qui l’a condamné à 10 ans de réclusion criminelle. La Chambre a disqualifié les faits d’assassinat avec préméditation qui lui étaient reprochés en meurtre avant de le déclarer coupable dudit crime. Sur les faits, Abdou K. Pouye avait porté, dans la nuit du 15 mai 2018, un coup de couteau mortel sur la personne de son frère consanguin, Cheikh Adramé Pouye.

 
La Chambre criminelle de Dakar a condamné Abdou Karim Pouye à une peine d’emprisonnement de 10 ans de réclusion criminelle. Le juge a disqualifié le crime d’assassinat avec préméditation qui lui était initialement reproché en meurtre. En sus de cette peine qu’il doit purger, Abdou Karim doit payer la somme de 15.000.000 de francs aux parties civiles notamment la mère du défunt et ses frère consanguins.
En effet, cette affaire a été jugée le 22 novembre dernier mais c’est, hier, que le verdict a été prononcé. A rappeler que les faits qui valent à Abdou Karim Pouye cette sentence remontent à la nuit du 15 mai 2018. Tout a pour point de départ une altercation qui opposait Abdou Karim Touré à sa belle-sœur Rokhaya Ciss. Cette dernière qui criait parce que son beau-frère lui donnait des coups de poing a alerté toute la maisonnée et le voisinage qui ont aussitôt accouru. Ayant mal accueilli la façon dont son demi-frère Cheikh Adramé le séparait de son adversaire, A. Karim s’en est pris à celui-ci. Puis, il se dirige vers sa chambre pour en ressortir avec un couteau qu’il implanta au thorax de son frère. Ce dernier est passé de vie à trépas au cours de son évacuation à l’hôpital.
Les éléments de la brigade de Diamniadio ont reçu un coup de fil les informant du drame. Le transport des lieux immédiatement effectué a permis l’interpellation de Abdou Karim et la saisie de l’arme du crime après les constats d’usage.

Entendu par les enquêteurs, Abdou Karim a reconnu avoir poignardé son frère, disant que ses rapports avec sa famille se sont détériorés depuis le décès de son père. À l’en croire, s’il a agi ainsi, c’est parce que Cheikh Adrame était armé d’une machette et menaçait de la lui asséner. C’est sur ces entrefaites qu’il a saisi le couteau pour se défendre, soutenant qu’il n’avait aucunement l’intention d’attenter à sa vie. S’agissant du différend qui l’opposait à Rokhaya Ciss, Abdou Karim soutient que cette dernière, depuis qu’elle a eu connaissance qu’il était né hors des liens du mariage, ne cessait de l’injuriant en l’appelant « Domou Haram » (Bâtard). 

C’est cette même version que l’accusé avait servi au juge lors de sa comparution à la barre de la chambre criminelle de Dakar. La famille du défunt, en l’occurrence la mère de ce dernier et ses frères utérins, avait réclamé une réparation de 200.000.000 de francs. Quant à la représentante du ministère public qui estimait que Abdou Karim Pouye avait donné volontairement la mort à son jeune frère, elle avait requis contre lui 20 ans de réclusion criminelle.

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