Immigré établi en France, Khar Seck est rentré au Sénégal avec un seul objectif : chasser son épouse de la maison familiale. Sous simple prétexte que les histoires de sa femme, Yandé Faye et sa coépouse lui empêche de travailler, il s’en est pris à elle. Les choses ont débordé. Le polygame fracture le bras de sa conjointe.
Malgré les multiples scènes de ménages que lui fait subir son mari, Yandé Diop daigne quitter son foyer. En plus de son bras fracturé occasionné par des coups que lui a infligés son époux, la dame a pris sa défense devant les juges du tribunal des flagrants délits, ce lundi 12 janvier 2024. En cause, pour l’amour de leur progéniture. Après un premier divorce qui a duré 7 ans, Yandé Faye est retournée dans le domicile conjugal, rejoindre son époux Khar Seck qui s’est lié entre temps avec une autre femme.
Mais la cohabitation entre les deux épouses n’était pas la mince affaire. En effet, au fil des années, la relation des deux dames est devenue de plus en plus tendue, loin de leur époux qui est établi en France. Pointant du doigt, Yandé Faye comme étant la cause des tensions qui minent son foyer et qui l’empêchent de se concentrer dans son travail, il somme son épouse de quitter une nouvelle fois le domicile. Mais celle-ci lui oppose un refus catégorique. Pour mettre un terme à cette situation, il décide de venir au Sénégal.
Il n’a rien pu faire sur place. Pis, les choses ont dégénéré entre lui et sa femme qui a réitéré son refus. S’en est suivi une bagarre entre les conjoints qui a entraîné la fracture du bras de la dame. Ayant une incapacité temporaire de travail (itt) de 30 jours, elle dépose plainte contre son mari pour coups et blessures volontaires. Placé sous mandat de dépôt le 8 février, Khar Seck qui est arrivé au Sénégal le 6 du même mois, a fait face, ce lundi, aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar.
A la barre, le polygame et père de famille a plaidé non coupable. Agé de 50 ans, il jure n’avoir jamais levé la main sur la plaignante. Il reconnaît avoir demandé à son épouse de quitter la maison. Mais précise ne l’avoir jamais violenté. «Je suis arrivé le 6 février. Le 7 février à mon réveil, j’ai reçu une convocation de la police. Je lui ai intimé l’ordre de quitter la maison mais elle a refusé. D’ailleurs alors que j’étais en France elle m’a menacé en me disant que même moi je n’allais pas échapper aux problèmes qui surviennent à la maison», a-t-il expliqué.
Mais, la partie civile a battu en brèche ses déclarations. Même si, elle est dans une logique d’apaisement. Il m’a donné un coup de poing qui a occasionné la fracture de mon bras. Il voulait à tout prix que je quitte la maison. Je me désiste de mon action. Même s’il conteste m’avoir infligé cette fracture. Le parquet ayant requis l’application de la loi, l’avocat de la défense a lui sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Finalement le tribunal a reconnu Khar Seck coupable de coups et blessures volontaires à conjoint. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 15 jours. Devant retourner en France le 21 février, il ne sera libre que le 22.