Hier, c’est à une matinée chaude qu’ont eu droit les habitants aux alentours de la mairie de Keur Massar. Ce mardi, en effet, des commerçants composés d’hommes et de femmes qui se sont révoltés suite à la fermeture du marché «Aïnoumady», sis au Rond-point de la localité, ont tenté d’assiéger les locaux de l’hôtel de ville. Ce, pour dénoncer la mesure prise par les autorités visant à endiguer la propagation du coronavirus dans la zone. Mais, c’était sans compter avec les gendarmes, armés jusqu’aux dents qui ont dû intervenir énergiquement pour les disperser.
Par Pape Moussa TRAORÉ
Dans la matinée d’hier, il a suffi de faire un tour dans les parages de la mairie de Keur Massar pour se rendre compte qu’une manifestation se prépare. Ce, en pleine pandémie. Une situation face à laquelle les autorités n’ont pas eu à lésiner avec les moyens pour stopper toute contestation sous état d’urgence et pleine riposte contre la propagation du coronavirus.
Parmi ces décisions, la fermeture des magasins du marché «Aïnoumady. Les commerçants qui étaient sortis en masse pour, disent-ils, «défendre leurs droits» – et non sans se lancer dans la violence – avaient devant eux, l’autorité administrative qui s’est voulu très claire : «Pour le moment, une levée de la mesure n’est pas à l’ordre du jour». Même si des négociations sont ouvertes entre les différentes parties.
C’est dans ce sillage que ces commerçants ont initié une marche pacifique pour appeler l’autorité à revenir sur cette décision. Ce dernière ne s’est pas laissée faire, car les éléments de la gendarmerie nationale sont venues (en renfort) prêter main forte pour sécuriser les lieux, et ont dispersé ce rassemblement, dans un contexte de lutte contre le covid-19 et ses vecteurs de la chaîne de transmission, surtout communautaire.
Les commerçants qui ont exposé leurs difficultés à joindre les deux bouts en cette période de crise sanitaire, disent vouloir se faire entendre à tout prix pour une solution, afin de venir en aide aux pères, obligés de travailler dans les marchés pour nourrir leurs familles, non sans interpeller le maire de la localité. Ainsi, durant cette période de lutte contre la propagation du covid-19, la décision de fermer les marchés n’a pas été du goût des commerçants. Les populations qui voulaient manifester contre la décision préfectorale de fermer, depuis un mois, le marché, s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de «démarche brusque et irréfléchie» qui a pris de court les habitants, au premier titre les commerçants.