Khalifa-Karim, un duo pour battre Macky Sall

Khalifa Sall et Karim Wade qui partagent le sort d’avoir été emprisonnés pour des problèmes d’argent, puis libérés par grâce, peuvent constituer un ticket redoutable à la prochaine présidentielle.

Sur le chemin du palais présidentiel, Khalifa Sall et Karim Wade peuvent constituer un ticket qui va s’avérer redoutable. Les deux partagent le sort d’avoir été emprisonnés et libérés dans des conditions quasi identiques. Si Karim Wade est passé par la Crei pour aller à Rebeuss, puis à Doha, Khalifa Sall est passé par le tribunal de grande instance hors classe de Dakar pour atterrir directement à la prison centrale, puis enfin, chez lui.

Ils ont ainsi connu un sort similaire qui a fini de les victimiser et de leur profiter en politique. Si aujourd’hui Khalifa Sall et Karim Wade ont l’étoffe qui les pousse à vouloir devenir Président du Sénégal, c’est parce qu’ils sont victimes d’une justice sélective qui a fini de les martyriser. Pendant que Khalifa et Karim croupissaient en prison, d’autres personnalités sont citées dans des scandales d’envergure. Elles ne sont pas inquiétées. Que ce soit Karim Wade et Khalifa Sall, aucun d’entre eux n’a accordé d’importance à la grâce qui leur a permis de sortir de prison, car pour eux et leurs partisans, c’est Macky Sall qui est derrière les procès qui ont conduit à leur emprisonnement.

Khalifa Sall s’étant inspiré de la jurisprudence Karim Wade, n’a pas été demandeur d’une grâce sur laquelle il a crachée et qui ne peut donc impacter négativement sur son avenir politique. Pour rappel, du début de l’instruction de cette affaire jusqu’au prononcé de sa peine, Khalifa Sall n’a jamais reconnu une quelconque indélicatesse dans la gestion des fonds de la caisse d’avance de la mairie.

Khalifa Sall qui a perdu toutes ses fonctions électives à cause de cette affaire des fonds de la caisse d’avance, ne va quémander une amnistie. S’il se ligue avec Karim Wade en ayant le soutien de l’opinion, un rapport de force peut entraîner la modification du code électoral et la suppression de l’article L31 qui les exclut du corps électoral. Un consensus du dialogue politique peut également aboutir aux mêmes effets, et permettre à Karim et Khalifa Sall de présenter leurs candidatures à la présidentielle. Ils sont réunis par le sort. S’ils réunissent leurs forces, ils pèseraient lourdement sur la balance de cette élection, à laquelle, sauf surprise, Macky Sall n’y prendra pas part.

En fait, la grâce est une faveur accordée à la demande d’un condamné ou de son avocat, et qui lui permet de recouvrer la liberté. La grâce, qui est prévue dans la Constitution du Sénégal, est une mesure par laquelle le chef de l’État accorde la liberté à un individu qui purge sa peine à la suite d’une condamnation devenue définitive. Si elle profite à ses bénéficiaires, pour Karim et Khalifa dont les avenirs politiques sont en jeu, c’est l’amnistie qui les arrange.

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